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Acide formique

Fiche toxicologique n° 149

Sommaire de la fiche

Édition : 2011

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker l'acide formique dans des locaux frais et bien ventilés, à l'abri de la chaleur et de toute source d'ignition (flammes, étincelles...) et à l'écart des produits oxydants et des bases.
  • Le sol des locaux sera imperméable et formera cuvette de rétention, afin qu'en cas de déversement accidentel le liquide ne puisse se répandre au-dehors.
  • Prendre garde aux surpressions pouvant résulter de la décomposition du produit.
  • Mettre le matériel électrique en conformité avec la réglementation en vigueur.
  • Interdire de fumer.
  • Maintenir les récipients soigneusement fermés et éti­quetés correctement. Reproduire l'étiquetage en cas de fractionnement des emballages.
  • Prévoir, à proximité du local de stockage, des équipe­ments de protection individuelle, notamment des appa­reils de protection respiratoire autonomes isolants ainsi qu'un poste d'eau à débit abondant.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont applicables aux ateliers où est utilisé l'acide formique. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le pro­duit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d’accident. Les procédures spéciales en cas d’ur­gence feront l’objet d’exercices d’entraînement.
  • Entreposer dans les ateliers des quantités de produit relativement faibles et de toute manière ne dépassant pas celles nécessaires au travail à réaliser.
  • Prévenir toute inhalation de vapeurs ou d'aérosols. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s'y prête. Prévoir une aspiration des vapeurs à leur source d'émission ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour certains travaux de courte durée. Leur choix dépend des conditions de travail ; si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d’un filtre de type E ou B, éven­tuellement associé d'un filtre P en cas de formation d'aé­rosols. Pour les interventions d’urgence, le port d’un appareil respiratoire isolant autonome est nécessaire.
  • Contrôler régulièrement la teneur de l’atmosphère en acide formique.
  • Éviter tout contact de produit avec la peau et les yeux.
  • Mettre à la disposition du personnel des équipements de protection individuelle : vêtements de travail (combinai­son, bottes), gants imperméables (de type caoutchouc butyle, Néoprène, Viton/butyle... ; le caoutchouc naturel, le polyéthylène, le polychlorure de vinyle ne sont pas recommandés [26]) et lunettes de sécurité à protection latérale ou masque facial. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Prévoir l’installation de douches de sécurité et de fon­taines oculaires.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu de l'acide for­mique sans prendre les précautions d'usage [27].
  • Ne pas rejeter l'acide formique à l'égout ou dans le milieu naturel.
  • En cas de déversement accidentel, récupérer immédia­tement le produit après l’avoir recouvert d’un matériau absorbant (sable, vermiculite...). Laver ensuite à grande eau la surface ayant été souillée. Si le déversement est important, aérer la zone, évacuer le personnel et ne laisser intervenir que des opérateurs entraînés munis d'un équipement de protection appro­prié.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions auto­risées par la réglementation.

Au point de vue médical

  • À l’embauchage, rechercher particulièrement des atteintes chroniques cutanées, respiratoires ou des voies aéro-digestives supérieures ainsi que des lésions kérato- conjonctivales chroniques. L’examen clinique peut être complété par une radiographie pulmonaire et des épreuves fonctionnelles respiratoires qui serviront d’exa­mens de référence.
  • La fréquence des examens médicaux périodiques et la nécessité ou non d’effectuer des examens complémentaires seront déterminées par le médecin du travail en fonction de l’importance de l’exposition. On recherchera plus parti­culièrement des signes d’irritation cutanée, oculaire, des voies aéro-digestives supérieures et broncho-pulmonaire ainsi que des érosions dentaires. Les examens complé­mentaires d’embauchage pourront également être répé­tés à intervalles réguliers.
  • En l’absence d’équipement de protection individuelle approprié, déconseiller le port de lentilles de contact souples hydrophiles lors de travaux pouvant potentiellement exposer à des vapeurs ou aérosols d’acide. Celles-ci peuvent constituer une source d’irritation oculaire supplémentaire du fait de leur affinité pour ce type de produits. L’utilisa­tion de verres correcteurs ou de lentilles rigides est préfé­rable dans ce cas. Ces moyens de correction visuelle ne dispensent cependant pas du port d’équipements de pro­tection oculaire adaptés.
  • Lors d’accidents aigus, demander dans tous les cas l’avis d’un médecin ou du centre antipoison. Préciser, si possible, le pH de la solution responsable. Les risques sont particu­lièrement graves lorsque le pH est inférieur à 2.
  • En cas de contact cutané, retirer immédiatement les vêtements souillés et laver la peau à grande eau pendant 15 minutes. Ne réutiliser les vêtements qu’après les avoir décontaminés. Si des lésions cutanées apparaissent ou si la contamination est étendue ou prolongée, consulter un médecin.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement et abondamment à l’eau tiède pendant 15 minutes, puis consulter un ophtalmologiste.
  • En cas d’inhalation de vapeurs ou d’aérosols, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris toutes les précau­tions nécessaires pour les sauveteurs. Mettre en œuvre, s’il y a lieu, des manœuvres de réanimation. Dans tous les cas, faire transférer la victime à l’hôpital en ambulance médicalisée pour bilan clinique et radiologique, sur­veillance et traitement symptomatique, si nécessaire. En l’absence de symptômes, prévenir du risque de survenue d’un œdème pulmonaire lésionnel dans les 48 heures sui­vant l’exposition et de la nécessité de consulter en cas d’apparition de symptômes respiratoires.
  • En cas d’ingestion de quelques gouttes d’une solution diluée (pH supérieur à 2), faire rincer la bouche et boire un ou deux verres d’eau. S’il apparaît des douleurs rétroster­nales ou abdominales, des nausées ou des vomissements, consulter un médecin.
  • En cas d’ingestion d’une solution concentrée dont le pH est inférieur à 2 ou d’une solution dont le pH n’est pas connu, quelle que soit la quantité absorbée, ne pas faire boire et ne pas tenter de provoquer des vomissements ; faire transférer rapidement par ambulance médicalisée en milieu hospitalier pour bilan des lésions caustiques du tractus digestif, surveillance et traitement symptoma­tique.
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