Allergie respiratoire professionnelle aux petits mammifères de laboratoire
Article de revue
La sensibilisation respiratoire professionnelle aux petits mammifères de laboratoire concerne les salariés en contact avec les animaux d'expérience, essentiellement dans le cadre de la recherche biologique, médicale et pharmaceutique et reste d'actualité malgré les nombreuses mesures préventives mises en place. L'affection est habituellement d'origine immunoallergique, IgE dépendante. Les allergènes majeurs ont, pour nombre d'entre eux, été identifiés et caractérisés, en particulier pour le rat et la souris, espèces les plus souvent en cause. L'allergie respiratoire aux petits mammifères est facilement reconnue, le plus souvent par le salarié lui même, mais lorsque plusieurs espèces animales sont présentes, rapporter la sensibilisation à une espèce particulière peut se révéler difficile par le seul interrogatoire. En pratique le diagnostic repose habituellement sur la présence d'une symptomatologie chronologiquement liée au contact avec les animaux et la positivité des tests allergologiques sérologiques ou cutanés. L'atopie est un facteur de risque de survenue de l'affection mais le facteur de risque essentiel est le niveau d'exposition à l'allergène. La prévention technique met en oeuvre toutes mesures susceptibles de réduire l'exposition. L'emploi de protections individuelles et le respect de mesures d'hygiène particulièrement strictes peuvent éventuellement permettre la poursuite du travail, mais il existe un risque d'accident anaphylactique en cas de morsure ou d'une blessure avec un instrument ayant été en contact avec l'animal. Ces affections (asthme et rhinite) sont réparées au titre du tableau n° 66 des maladies professionnelles du régime général de la Sécurité sociale. Ne seront traités dans cette fiche que les petits mammifères de laboratoire bien que d'autres espèces puissent être rencontrées.
Ce document annule et remplace la fiche TR 16, de même titre, publiée en 1990.