En 1989, huit médecins du travail des plus grosses fonderies automobiles françaises décident de se réunir régulièrement afin de mettre en commun les problèmes rencontrés, de réfléchir à d'éventuelles solutions de prévention, d'uniformiser les protocoles de surveillance médicale des salariés et de réaliser des enquêtes épidémiologiques et des études "interfonderies". Dans cette dynamique, ce groupe de médecins a souhaité colliger l'ensemble des cas de silicoses de sa population pour évaluer quantitativement la pathologie silicotique des grandes fonderies automobiles françaises. Cet état des lieux, inexistant dans la littérature, devait permettre une meilleure appréciation du risque dans les entreprises suivies et, peut être, une extrapolation aux PME de fonderie. Six des huit médecins du groupe ont pu participer à cette étude.