Accès rapides :

Vous êtes ici :

  1. Accueil
  2. INRS
  3. Activités de recherche
  4. Dioxyde de titane nanométrique : de la nécessité de proposer une valeur limite d’exposition professionnelle (rubrique sélectionnée)

Dioxyde de titane nanométrique : de la nécessité de proposer une valeur limite d’exposition professionnelle

Publication scientifique

En 2004, plusieurs experts réunis par la Commission Européenne estimaient par consensus que les risques potentiels des nanomatériaux manufacturés ne pouvaient être prédits ou dérivés des propriétés connues de la même matière sous une forme plus grossière. Ils indiquaient donc que fabriquer un nanomatériau revenait à créer un nouvel agent chimique et recommandaient ainsi de leur attribuer un numéro d’identification spécifique (CAS) différent de celui de l’agent chimique originel [1]. Une telle décision aurait permis d’initier des mesures incluant la détermination de valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP).
En 2005, l’INRS avait également rapporté la nécessité de réévaluer les VLEP des poussières totales et alvéolaires, estimant qu’une réflexion relative aux particules ultrafines devrait par ailleurs être entreprise, en raison de leurs propriétés toxicologiques particulières [2]. Depuis, en France du moins, aucune valeur limite d’exposition professionnelle relative aux nanomatériaux manufacturés n’a été déterminée. Tel n’est pas le cas des Etats-Unis où le National institute for occupational safety and health (NIOSH) a produit dès 2011 une monographie [3] dans laquelle est recommandée une VLEP pour le dioxyde de titane nanométrique.

A partir de l’analyse fine de ces travaux et d’autres initiés en Europe, cette note a pour objectif d’engager des réflexions sur la nécessité de définir des VLEP pour les nanomatériaux et plus précisément pour le dioxyde de titane nanométrique en proposant une démarche pour l’évaluation de l’exposition aux aérosols contenant du TiO2 ainsi que les principales mesures de prévention à recommander. Enfin, nous aborderons la nécessité de réévaluer les valeurs limites d’exposition professionnelle des poussières réputées « sans effet spécifique ».

Disciplines de recherche
Toxicologie expérimentale
Etudes Publications Communications