Étude in vitro des potentiels génotoxiques et de perturbation endocrinienne de fluides d'usinage neufs et usagés.

Les fluides de coupe sont des produits indissociables des opérations d’usinage des métaux, car ils permettent de limiter l’usure des outils, de protéger les pièces métalliques de l’oxydation et de faciliter l’élimination des « poussières » produites. Plus d’1 400 000 salariés français y étaient exposés par contact cutané, ingestion ou inhalation en 2017.
Parmi ces fluides, on distingue les huiles minérales entières, les huiles synthétiques ou semi-synthétiques et les fluides aqueux. Si le danger que présentent les huiles entières est bien documenté, celui des 2 autres catégories, et notamment pour ce qui concerne les fluides aqueux, ne l’est pas du fait de leur utilisation plus récente.

L'objectif de cette étude sera d’étudier les effets génotoxiques potentiels de ces fluides complexes au travers d’essais de toxicologie usuels. Ces travaux seront complétés par l’analyse des potentiels effets de perturbation endocrinienne de ces fluides à l’aide de tests in vitro maîtrisés à l’INRS.
Ces évaluations toxicologiques porteront sur des fluides "neufs" non utilisés, mais également des couples fluides "neufs"/"en cours d'utilisation" obtenus auprès d'entreprises.
Cette étude permettra d’une part d’apporter des informations complémentaires sur le profil toxicologique des fluides de coupe neufs et d’autre part d’évaluer l’évolution de leurs propriétés toxicologiques en cours d’utilisation.
La validation de cette étude se concrétisera par une (des) publication(s) dans des revues scientifiques internationales à comité de lecture, et une/des communications afin d’informer les acteurs de la prévention sur la toxicité des fluides étudiés au travers d’un article en français et/ou une brochure ou dépliant.
Valorisations prévues :
Des articles scientifiques dans des revues internationales à comité de lecture, et dans des revues à destination des préventeurs.
Des communications dans des colloques nationaux et internationaux.