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Evaluation du transfert transplacentaire et de la toxicité placentaire de retardateurs de flamme organophosphorés - Mise au point d’un modèle de double perfusion placentaire ex vivo chez le rat

Etude

En milieu professionnel, lors de leur grossesse, les femmes peuvent être exposées à des agents chimiques qui sont potentiellement toxiques pour elles et leurs enfants à naître. Chez la femme enceinte, des retardateurs de flamme organophosphorés (RFOPs) ainsi que leurs métabolites ont été détectés dans le liquide amniotique démontrant leur passage transplacentaire. Certaines études épidémiologiques et expérimentales ont démontré des effets toxiques des RFOPs sur le développement fœtal et post-natal. Cependant, peu d’études ont analysé les défauts placentaires associés. Le placenta est un organe complexe, autonome et transitoire, à l’interface de la mère et du fœtus. Il exerce différentes fonctions lui permettant de contrôler et de maintenir la croissance fœtale, comme des échanges de nutriments et de gaz. De plus, il joue un rôle de « barrière filtrante » en limitant le passage de la mère au fœtus de certaines substances chimiques auxquelles elle serait exposée, cependant un grand nombre de xénobiotiques sont capables de traverser le placenta. A l’interface entre la mère et le fœtus, le placenta agit comme un « senseur » de l’environnement fœto-placentaire et s’adapte aux facteurs intrinsèques et extrinsèques. L’analyse du placenta prend ainsi tout son sens car il est un excellent témoin à la fois de ce qui s’est déroulé pendant la grossesse/gestation mais aussi des conséquences que ces adaptations pourraient avoir après la naissance.
En raison du rôle clé du placenta dans le bon développement et la survie à court et long terme du fœtus lors d’une exposition aux agents chimiques, nous proposons de développer un modèle expérimental de double perfusion placentaire ex vivo. Ce modèle nous permettra de pouvoir étudier d’une part le passage transplacentaire de RFOPs et leur métabolisation éventuelle au niveau placentaire et d’autre part les perturbations d’expression des transporteurs de nutriments essentiels au développement fœtal.
Cette étude va tout d’abord nous permettre de mettre en place à l’INRS un modèle alternatif pour les analyses des effets placentaires d’agents chimiques dans le contexte de l’étude des perturbateurs endocriniens et reprotoxiques. Cela nous permettra de compléter nos résultats sur les mécanismes d’action placentaires des RFOPs analysés dans les études précédentes. Générer des connaissances sur les mécanismes d’action placentaires de ces RFOPs permettrait de mieux évaluer le risque d’une exposition gestationnelle accidentelle ou chronique.
Valorisations prévues :
un article scientifique dans une revue internationale à comité de lecture;
un article en français dans une revue à destination des préventeurs.

  • Fiche technique

    Fiche technique

Disciplines de recherche
Toxicologie expérimentale
Etudes Publications Communications