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Amiante : un outil INRS pour aider au bilan aéraulique des chantiers sous confinement

Certains chantiers, du fait de la présence d’amiante, nécessitent la mise en place d’un confinement avec dépression dans la zone de travail. Un nouvel outil permet d’aider à établir un bilan aéraulique prévisionnel pour un chantier sous confinement, selon la méthode du guide pratique de ventilation de l’INRS (ED 6307). Il s’adresse aux responsables techniques des entreprises intervenant sur des matériaux amiantés sur des chantiers sous confinement dynamique.

L’outil « Amiante. Aide au bilan aéraulique des chantiers. Outil de calcul pour les chantiers sous confinement » propose une aide en ligne pour établir le bilan aéraulique prévisionnel d’un chantier sous confinement, selon la méthode présentée dans le guide pratique de ventilation « Amiante. Aéraulique des chantiers sous confinement » (ED 6307).Cet outil permet de réaliser de façon didactique le bilan aéraulique prévisionnel d’un chantier sous confinement, en décrivant le chantier et en indiquant le type et les caractéristiques du matériel utilisé.


Cet outil s'adresse aux responsables techniques des entreprises intervenant sur des matériaux amiantés nécessitant la mise en œuvre d'un confinement dynamique (mise en œuvre d’une ventilation contrôlée dans un confinement statique permettant de créer une dépression de la zone de travail).


Rappelons que le confinement dynamique est obligatoire lorsque le processus de désamiantage émet plus de 100 fibres par litre (c’est-à-dire les chantiers de niveau 2 ou de niveau 3 d’empoussièrement). Il permet d’isoler la zone de travail et d’éviter la dispersion des fibres.

À quoi sert un bilan aéraulique prévisionnel ?

Le bilan aéraulique prévisionnel est un document référencé sur lequel figure le résultat d’une réflexion menée a priori, permettant d’établir un schéma côté de la zone confinée, découpée en zones élémentaires (zones homogènes en terme de circulation ou de renouvellement d’air), faisant apparaître les matériels et équipements installés (installations de décontamination du personnel et du matériel, contrôleur de dépression, entrée d’air de compensation maîtrisées, entrée d’air de réglage et extracteurs) ainsi que l’ensemble des débits d’air prévus à la dépression souhaitée.

Ce bilan permet de concevoir un système de ventilation garantissant notamment :

  • un renouvellement moyen en air neuf de la zone de travail pendant toute la durée du chantier,
  • la répartition la plus homogène possible de l’air neuf dans l’ensemble de la zone de travail, le maintien de la zone de travail en dépression constante à une valeur minimale de 10 pascals par rapport à l’extérieur,
  • la maîtrise des débits d’air entrant,
  • la maîtrise du fonctionnement du système d’extraction.


Ce bilan aéraulique prévisionnel doit être joint au plan de retrait ou mode opératoire du chantier. Il doit être vérifié sur chantier avant le démarrage des travaux.

Comment utiliser cet outil d’aide au calcul et à la décision ?

Cet outil permet de faciliter la réalisation du bilan aéraulique prévisionnel (c'est-à-dire avant le démarrage effectif des travaux sur les matériaux amiantés) pour des confinements de volume inférieur à 20 000 m³ avec un maximum de 20 zones élémentaires. Après saisie des éléments caractéristiques de ce chantier sous confinement et du matériel utilisé, l’utilisateur obtient un bilan aéraulique prévisionnel du chantier.


Cet outil est une aide au calcul et à la décision, dans une démarche en 4 étapes. L'utilisateur reste cependant responsable de la pertinence du bilan aéraulique prévisionnel obtenu au regard de l'ensemble des caractéristiques du chantier prévu (ressources, organisation, environnement…) et de la réglementation.


La première étape consiste à décrire le chantier, en le nommant et en définissant les zones élémentaires (20 au maximum) de ce chantier (nommer et préciser le volume de chaque zone élémentaire, la présence ou non de matériel de décontamination du personnel ou des déchets, et la possibilité ou non d’installer des extracteurs d’air). Attention : cette application ne permet pas de réaliser le plan coté du chantier.


La seconde étape consiste à renseigner un certain nombre de paramètres techniques liés au chantier :

  • le niveau d’empoussièrement estimé du processus d’après les données proposées dans Scol@miante ou d’après le retour d’expérience de l’entreprise, permettant de connaître le niveau réglementaire du chantier et le taux de renouvellement de l’air minimum requis correspondant (en volume par heure),
  • les dépressions du chantier de confinement (elles tiennent compte de la dépression minimale par rapport au milieu extérieur que l’utilisateur ne peut pas fixer en dessous du seuil réglementaire de 10 Pa, et de la dépression choisie par l’entreprise en fonctionnement normal de chantier, cette dernière devant être supérieure à la dépression minimale),
  • le type de confinement, établi en répondant à trois questions (oui/non) : existence de fuites structurelles, possibilité de confinement par enveloppe et difficulté à réaliser le confinement,
  • le taux de fuite (qui tient compte du type de confinement/il est estimé directement par l’outil ou il est renseigné par l’utilisateur sur la base de son retour d’expérience).


La troisième étape permet de sélectionner le matériel utilisé sur le chantier, dont les caractéristiques aérauliques sont connues :

  • installations de décontamination du personnel,
  • installations de décontamination des déchets,
  • extracteurs (munis de filtres à très haute efficacité),
  • entrées d’air de compensation maîtrisées (EACM),
  • entrées d’air de réglage (EAR), qui permettent de régler plus finement le débit d’air pour ajuster la dépression en zone.


Pour ce faire, l’utilisateur peut :

  • choisir un matériel existant dans les modèles de différents fabricants ou fournisseurs proposés par l’application, ce qui intègre ainsi dans le bilan les caractéristiques aérauliques et techniques du matériel (ces caractéristiques et tous les éléments afférents aux matériels figurant dans cette application sont transmis directement par les fournisseurs sous leur entière responsabilité),
  • ajouter un matériel personnalisé et renseigner lui-même les caractéristiques aérauliques et techniques de ce matériel.

Une fois ces 3 étapes renseignées, l’application fournit à l’utilisateur en quatrième étape le bilan aéraulique prévisionnel de son chantier. L’outil calcule automatiquement :

  • le nombre total d’entrées d’air et d’extracteurs à mettre en œuvre,
  • la répartition du nombre des entrées d’air dans chaque zone élémentaire.

Le bilan aéraulique prévisionnel récapitule les caractéristiques du chantier (nom, volume, nombre de zones élémentaires, niveau d’empoussièrement réglementaire du chantier). Il précise, à partir des caractéristiques des matériels choisis, le taux de renouvellement moyen de l’air (vol/h) du chantier à la dépression minimale (> 10 Pa) et à la dépression choisie par l’entreprise, ainsi que les taux de fuite correspondant à chaque dépression.

Quelle utilisation ultérieure possible du bilan obtenu avec cet outil ?

Le bilan aéraulique prévisionnel est téléchargeable au format PDF et Excel. Il est imprimable.


L’utilisateur doit sur cette base compléter son plan coté et vérifier son bilan aéraulique sur le chantier. A noter que le choix du positionnement des entrées d’air reste de la responsabilité de l’utilisateur lors de la réalisation du confinement sur le chantier, selon la configuration de la zone de travail et de l’environnement du chantier.


Aucune donnée personnelle liée au chantier n’est stockée sur les serveurs de l’INRS lors de l’utilisation de cet outil. L’utilisateur a la possibilité d’enregistrer son bilan aéraulique prévisionnel sur son propre système dans un format adapté. Il peut ainsi le réutiliser plus tard dans l’outil (ouvrir un bilan enregistré), notamment pour intégrer des changements opérés lors de l'installation du chantier.

Pour en savoir plus :

  

Mis à jour le 09/05/2023