Base d'observation des agents biologiques - Baobab

Types d'agents

Les bactéries

Etres unicellulaires dépourvus de noyau, de formes et de tailles variables (en moyenne 1 à 10 µm).

Les champignons microscopiques

Les champignons microscopiques sont des micro-organismes (1 à 100 µm) avec noyau, pouvant être composés d'une cellule (les levures) ou de plusieurs cellules (les moisissures). Les levures ont généralement une forme ronde, alors que les moisissures s'étirent en filaments ramifiés.

Les parasites

Organismes vivants aux dépens d’un organisme d’une autre espèce. Les endoparasites humains, cités dans cette base, vivent à l'intérieur du corps. Il peut s'agir de protozoaires mais également des vers (helminthes). Les protozoaires sont des micro-organismes unicellulaires avec noyau, présentant une très grande diversité (10 µm à 2 cm). Les helminthes sont des invertébrés au corps aplati, cylindrique ou allongé, pouvant atteindre plusieurs mètres. Au cours de leur cycle de vie, généralement complexe, les parasites peuvent avoir des formes de vie variées et être localisés dans différentes parties d'un organisme ou dans différents organismes.

Les virus

Agents microscopiques parasites obligatoires, ne pouvant se reproduire qu’à l’intérieur de cellules vivantes d'animaux, d'insectes, de plantes ou de micro-organismes.

Les ATNC (Agents transmissibles non conventionnels) ou prions

Il ne s'agit pas d'organismes vivants, mais de molécules (protéines) du système nerveux central (SNC) devenues anormales. Elles sont responsables de maladies dégénératives du système nerveux central (SNC), encore appelées encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST). L’hypothèse la plus communément admise est qu’il s’agit de protéines des cellules du SNC devenues anormales.

Toxine

Molécule produite par un agent biologique, une plante ou un animal, ayant une action toxique sur les cellules d’une autre espèce.

Groupes de risques infectieux

La réglementation classe les agents biologiques en quatre groupes, en fonction de l’importance du risque d’infection qu’ils représentent pour le travailleur sain :

	Groupe 1	Groupe 2	Groupe 3	Groupe 4
Susceptible de provoquer une maladie chez l’homme	non	oui	grave	grave
Peut constituer un danger pour les travailleurs	-	oui	sérieux	sérieux
Propagation dans la collectivité	-	peu probable	possible	élevée
Existence d’une prophylaxie ou d’un traitement efficace	-	oui	oui	non

Une liste des agents biologiques appartenant aux groupes 2, 3 et 4 est dressée dans l’arrêté du 16 novembre 2021 (mise à jour de BAOBAB en cours). Au sein du groupe 3, un sous-groupe 3* est créé pour les agents biologiques pathogènes qui peuvent présenter un risque d’infection limité car ils ne sont normalement pas transmissibles par voie aérienne. Il n'existe pas de liste des agents biologiques du groupe 1.

MOT (Micro-organismes et toxines)

Certains micro-organismes et toxines (MOT), pouvant être impliqués dans le bioterrorisme, sont listés dans un arrêté du ministre chargé de la santé, pris sur proposition du directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm). La production, la fabrication, le transport, l'importation, l'exportation, la détention, l'offre, la cession, l'acquisition et l'emploi de ces micro-organismes et toxines et des produits en contenant nécessite une autorisation délivrée par le directeur de l'Ansm à une personne physique.

Tableaux des maladies professionnelles

Pour qu'une maladie soit reconnue comme professionnelle et indemnisée comme telle, elle doit résulter d'une exposition directe du travailleur à un danger physique, chimique, biologique, ou résulter des conditions dans lesquelles il exerce son activité professionnelle. De plus, un certain nombre de conditions médicales, techniques et administratives doivent être obligatoirement remplies. La maladie doit figurer dans les tableaux des maladies professionnelles, qui sont différents pour les salariés dépendant du régime général de la Sécurité sociale et les assurés au régime agricole (voir le guide d'accès aux tableaux des maladies professionnelles - brochure INRS ED 835 - et la base de données Tableaux des maladies professionnelles. Les tableaux impliquant des agents biologiques ne comportent qu'une liste limitative des travaux susceptibles de provoquer ces maladies.

Maladie à déclaration obligatoire

Certaines maladies relèvent d'une procédure de signalement réglementaire. Ces maladies sont signalées sans délai, par les médecins et les responsables des services et laboratoires d'analyses de biologie médicale publics et privés, au médecin inspecteur départemental de santé publique ou au médecin désigné par arrêté du préfet du département. Le destinataire du signalement évalue la nécessité de mettre en place d'urgence des mesures de prévention individuelle et collective et, le cas échéant, de déclencher des investigations pour identifier l'origine de la contamination et de l'exposition.

Voies de transmission

La peau et les muqueuses

L’agent biologique peut pénétrer la peau à l’occasion d’une effraction avec du matériel contaminé (piqûre, coupure) ou lors de morsures, griffures, léchage par des animaux contaminés. L’agent biologique peut également pénétrer à travers une peau excoriée ou parfois une peau saine.
L’agent biologique peut passer les muqueuses nasale, buccale et oculaire lors de projections ou bien en se frottant les yeux ou la bouche avec des mains contaminées….

La voie digestive

La contamination se produit habituellement par ingestion d’aliments ou d’eau contaminés. En milieu professionnel, cette transmission s'observe surtout en portant les mains ou des objets contaminées à la bouche, en se rongeant les ongles…

La voie respiratoire

L’agent biologique inhalé peut se trouver sur :

• des particules solides : sol, poussière contaminée par des fientes d'animaux infectés, litières contaminées lors de mise-bas…
• des particules liquides : micro-gouttesaérosols provenant d'êtres vivants (éternuement, toux…) ou de procédés mécaniques (laveurs haute-pression, tours aéroréfrigérantes…).

Réservoirs

L’organisme ou l’environnement dans lequel l’agent biologique est naturellement retrouvé. Par exemple, le chat est le réservoir du parasite Toxoplasma gondii responsable de la toxoplasmose, le rat est le réservoir de Leptospira interrogans agent de la leptospirose, l'eau est le réservoir de la bactérie Legionella pneumophila responsable de la légionellose, le sol est le réservoir de la bactérie Clostridium tétani responsable du tétanos.

Sources de contamination

Source à partir de laquelle l'homme peut se contaminer. Il peut s'agir :

• d'une partie de l'organisme réservoir (sang, urine, selles, peau, amygdales…).
• de l'environnement (eau, sol…),
• d'objets ou de mains contaminés par le réservoir,
• de piqûres de vecteurs tels que les moustiques, les tiques...

Par exemple, les urines de rat et tout milieu contaminé par celles-ci sont source de contamination de l'homme par Leptospira interrogans.