Traçabilité des expositions professionnelles : colloque de l'Institut national de médecine agricole (INMA)
Tours, 27 janvier 2012
Article de revue
La collecte des traces concernant les expositions professionnelles des travailleurs a toujours été une priorité dans l'exercice de la médecine du travail, quelle que soit l'activité en cause. Après le rapport Lejeune, publié en 2008, les textes législatifs et réglementaires récents relatifs aux réformes de la santé au travail et des retraites sont venus renforcer encore l'importance de la traçabilité des expositions professionnelles. Elle est donc l'un des piliers des bonnes pratiques de tous les acteurs de la Santé-Sécurité au travail et quand bien même serait-elle initialement axée sur des risques prioritaires (CMR), elle doit être pensée pour tous les risques. Au-delà d'un recensement a posteriori, elle doit être considérée comme un levier de prévention primaire, s'appuyant sur des outils modernes (archivage, analyse). Elle est implicitement fondée sur une approche pluridisciplinaire. Et puisque le temps a la fâcheuse manie d'effacer les traces, alors la traçabilité doit s'opposer au temps.