Production de phosgène et autres composés lors de la dégradation photocatalytique du perchloroéthylène dans les pressings
Article de revue
Si le perchloroéthylène est le solvant le plus communément employé dans les pressings industriels et commerciaux en raison de ses propriétés physico-chimiques intéressantes et de sa neutralité vis-à-vis de la plupart des textiles, il n'en demeure pas moins une substance toxique. Alors que sa substitution n'a pas encore totalement convaincu les professionnels du secteur, la mise en oeuvre de systèmes de captage des vapeurs de perchloroéthylène est encore, à ce jour, le recours de choix pour la maîtrise de l'exposition des opérateurs du secteur. Toutefois, une nouvelle génération d'épurateurs photocatalytiques a fait récemment son apparition sur le marché. Cette technologie repose sur le principe d'une oxydation des composés par un processus radicalaire. Si, pour certaines familles de substances chimiques, la photocatalyse permet une bonne dégradation du polluant pouvant même mener à sa minéralisation, elle peut être à l'origine de la formation de sous-produits toxiques. Dans le cas du perchloroéthylène, la dégradation photocatalytique conduit à la formation de composés extrêmement toxiques tels que le phosgène, le chlorure de trichloroacétyl, le tétrachlorométhane et l'acide chlorhydrique. Identifiées au cours d'expérimentations de laboratoire, ces substances ont également été mesurées en quantité préoccupante dans un pressing commercial.