Dispersion des particules nanométriques et ultrafines dans l’air intérieur : facteurs principaux agissant sur la distribution spatio-temporelle dans un contexte de modélisation des expositions

Une série d'expériences de dispersion de nanoparticules dans l'air intérieur a été menée dans des conditions contrôlées. L'influence du profil temporel d'émission de particules (continu ou intermittent), du taux de ventilation et de la substance émise sur la variabilité temporelle et spatiale des nanoparticules aéroportées a été mesurée en détail dans le but d’évaluer les modèles d'exposition. Les résultats expérimentaux des scénarios étudiés sont présentés et analysés afin de mettre en évidence les principaux déterminants de l'exposition et de déterminer si les hypothèses qui sous-tendent les modèles à deux zones sont valables dans divers scénarios d’exposition. Dans les conditions étudiées, les principaux déterminants de l'exposition aux nanoparticules en suspension dans l'air se révèlent être le débit de génération de la source et le débit de ventilation, tandis que les effets des dépôts sur les parois, de la nature des particules et de l'agrégation apparaissent marginaux. L'existence d'une structuration en deux zones (champ proche / champ lointain) du champ de concentration d'aérosol a été observée pour le taux de renouvellement d'air (TRA) le plus élevé testé (10 h-1) et pour les scénarios d'émissions continus et intermittents. Pour un TRA de 3,5 h-1, une structuration en une seule zone du champ de concentration est observée. Pour tous les scénarios testés, le diamètre géométrique moyen des aérosols ne varie pas significativement dans l’espace, indépendamment du niveau de concentration totale atteint. Les données obtenues peuvent être utilisées pour valider des modèles de transport d'aérosols dans l’air intérieur et sont disponibles sur demande.