Impact génotoxique des nanomatériaux contenant de l'aluminium dans les cellules intestinales et hépatiques humaines

L'exposition des consommateurs aux nanomatériaux contenant de l'aluminium (Al NM) est un sujet de préoccupation pour les agences de santé publique. Comme les données disponibles sur la génotoxicité des NM Al2O3 et Al0 sont peu concluantes ou rares, cette étude a examiné leur potentiel génotoxique in vitro dans des modèles de cellules intestinales et hépatiques, et comparé à la forme ionique AlCl3. Des cellules Caco-2 intestinales et hépatiques HepaRG ont été exposées à des NM d'Al0 et d'Al2O3 (0,03 à 80 µg/cm2). La cytotoxicité, le stress oxydatif et l'apoptose ont été mesurés à l'aide d'une analyse à haut contenu. La génotoxicité a été étudiée par le marquage H2AX, les tests des comètes et des micronoyaux. De plus, les dommages oxydatifs à l'ADN et les propriétés cancérigènes ont été évalués à l'aide du test des comètes modifié par la Fpg et du test de transformation cellulaire dans des cellules Bhas 42 respectivement. Les trois formes d'Al n'ont pas induit de dommages chromosomiques. Cependant, bien qu'aucune production de stress oxydatif n'ait été détectée, les NM Al2O3 induisaient des dommages oxydatifs à l'ADN dans les cellules Caco-2, mais qui n'étaient probablement pas liés à la libération d'ions dans le milieu cellulaire. Des dommages à l'ADN importants ont été observés avec les NM Al0 dans les deux lignées cellulaires dans le test des comètes, probablement en raison d'une interférence avec ces NM. Aucun effet génotoxique n'a été observé avec AlCl3. Aucun des composés d'Al n'a induit de cytotoxicité, d'apoptose, d’augmentation de H2AX ou de transformation cellulaire.