Utilisation d'exosquelettes professionnels pour soulager les personnels soignants lors des manoeuvres de décubitus ventral en unité de soins intensifs COVID-19

De nombreux hôpitaux ont radicalement changé d'organisation pendant la pandémie de COVID19 pour faire face aux limites de capacité et de ressources des unités de soins intensifs (USI). Au CHU de Nancy, des équipes médicales spécifiques ont été créées pour prendre en charge l’afflux de patients souffrant du syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) lié au COVID-19, et nécessitant un positionnement en décubitus ventral (DV). Bien que manipuler un patient en DV ne soit pas une procédure invasive, c'est une tâche complexe, qui s’est avérée particulièrement épuisante et répétitive pour les unités de soins intensifs (USI) dans le contexte de la crise sanitaire liée à la COVID-19. Cette étude pilote est la première à avoir testé l'utilisation d'exosquelettes pour le personnel médical des soins intensifs et, à notre connaissance, le premier rapport d'utilisation d'un exosquelette dans le contexte de COVID-19. Celle-ci s’est déroulé en deux phases : En conditions simulées, par une étude exploratoire avec évaluation cinématique du corps entier et évaluation de différents modèles d’exosquelettes passifs et actifs ; En situation réelle dans une unité de soins intensifs avec l'exosquelette sélectionné lors de la première étape. Lors des entretiens, le personnel médical ayant utilisé l'exosquelette passif pendant les manœuvres en décubitus ventral en USI a perçu un soulagement physique au niveau de la région lombaire et a clairement indiqué son intention d'adopter une telle technologie après cette étude pilote.