Etude des gènes impliqués dans la différenciation des lymphocytes T au cours du processus de sensibilisation respiratoire aux substances industrielles.

Les réactions allergiques sont définies par des manifestations cliniques déclenchées par un mécanisme immunologique excessif et inadapté, suite à l’exposition à une substance allergénique. Les symptômes observés peuvent prendre des formes respiratoire, cutanée ou systémique ; ils font suite à une phase de sensibilisation asymptomatique après une nouvelle exposition à l’allergène. Lors de cette phase de sensibilisation, les lymphocytes T sont activés et se différencient dans les ganglions lymphatiques locaux. Jusqu’à 25% des cas d’asthme connus sont d’origine professionnelle et ont des conséquences néfastes pour la santé des salariés concernés. Il est donc nécessaire de pouvoir caractériser le potentiel sensibilisant respiratoire des substances chimiques industrielles dans un contexte de prévention des risques professionnels. Cette étude a pour objectif de mettre au point une méthode d’analyse transcriptomique sur cellule unique afin d’identifier les gènes régulés dans l’activation et la différenciation des lymphocytes T au cours de la sensibilisation respiratoire. Pour ce faire, des souris seront exposées par voie pulmonaire ou cutanée à des sensibilisants respiratoires de référence. Les ganglions lymphatiques locaux seront prélevés à différents temps afin d’analyser les gènes régulés dans les cellules immunitaires.
Les résultats issus de cette étude permettront de mettre en évidence de nouveaux gènes, marqueurs de la sensibilisation respiratoire. Ces données permettront de compléter les connaissances sur la voie conduisant à des effets néfastes (AOP, Adverse Outcome Pathway) de la sensibilisation respiratoire. Fort de ces nouvelles connaissances, un test de criblage in vitro sera ensuite développé pour identifier les substances chimiques capables d’induire une allergie respiratoire et les classer selon leur pouvoir sensibilisant.

Valorisations programmées :

- publication(s) dans une (des) revue(s) scientifique(s) internationale(s) à comité de lecture.
- communication(s) interne à l'INRS, et lors de congrès scientifiques.
- développement d’une méthode d’analyse transcriptomique sur cellule unique, enrichissement des connaissances sur les mécanismes de différenciation des LT au cours de la sensibilisation respiratoire (évènement clé 4 de l’AOP), développement d’un test de criblage in vitropour identifier et classer les sensibilisants chimiques respiratoires selon leur pouvoir sensibilisant.