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La musique est-elle un bruit comme un autre ?

Communication scientifique

Cette présentation a pour but de dresser un portrait des caractéristiques physiques, du traitement central et des dangers auditifs de la musique et du bruit. Elle se base à la fois sur les données de la littérature et sur celles obtenues dans le cadre de l’étude EL2019-014.
Dans un premier temps, il est expliqué que la musique est un bruit, mais un bruit harmonieux, c’est-à-dire composé de notes, qui comportent des motifs sonores répétitifs.
Le traitement central est ensuite abordé. La musique engendre une activation des voies auditives ascendantes (comme le bruit) mais également une mise en jeu de structures additionnelles, en particulier des noyaux impliqués dans les mécanismes « miroirs ».
La question qui vient ensuite est la suivante : la musique est-elle moins dangereuse qu’un bruit à niveau équivalent ?
Ici, un bref tour de la littérature est réalisé. Il est suggéré que :
1) La quasi-totalité des professionnels du secteur de la musique est exposée à des niveaux dépassant les limites réglementaires.
2) Le port des protections auditives est anecdotique!
3) 33 à 78% des professionnels ont des déficits auditifs, avec un scotome plutôt décalé vers 6 kHz.
4) Le risque auditif lié à la musique est avéré mais modéré comparativement à une exposition à un bruit industriel à dose équivalente.
Les données de l’étude INRS sont ensuite présentées en insistant sur les niveaux enregistrés en industrie et dans les établissements diffusant de la musique et sur les composantes spectrales et temporelles de ces deux types d’exposition, afin de les confronter à la fatigue auditive des professionnels. Les données obtenues, même si elles sont encore partielles, tendent à confirmer que les professionnels de la musique montrent des performances auditives légèrement meilleures que celles attendues compte tenu des niveaux d’exposition. Ceci pourrait être dû soit au caractère généralement discontinu des expositions à la musique (la récupération de la fatigue aurait alors une forte influence), soit aux différences métaboliques liées aux hormones de stress et au taux de sérotonine (plaisir de la musique vs bruit subit).
La présentation se termine par des recommandations de prévention : baisse des niveaux, formation des jeunes (physiologie de l’audition, compétences techniques), traitement acoustique des salles / multidiffusion, mesures organisationnelles (pauses, plusieurs équipes), port des protections auditives pour tous les corps de métier (y compris pour les personnels « son », apprentissage lors de la formation initiale).

Disciplines de recherche
Biologie - Microbiologie
Etudes Publications Communications