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Triflusulfuron-Méthyle

Fiche toxicologique n° 296

Sommaire de la fiche

Édition : 2013

Recommandations

En raison de la toxicité du triflusulfuron-méthyle pour la santé et l'environnement, des mesures rigoureuses de prévention s'imposent lors de son utilisation.

Le triflusulfuron-méthyle est le plus souvent délivré sous forme de spécialités commerciales ; les recommandations de stockage et d'utilisation devront prendre en compte leur composition et leur forme physique.

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker le triflusulfuron-méthyle dans des locaux frais, bien ventilés. Le sol de ces locaux sera incombustible, imperméable et sera réalisé de façon à permettre le lavage et l'évacuation contrôlée des eaux de nettoyage.
  • Conserver de préférence la substance dans son embal­lage d'origine soigneusement fermé et correctement éti­queté. Si le transvasement ne peut être évité, reproduire l'étiquette sur le nouvel emballage.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux locaux de stockage sont applicables aux ateliers où est manipulé le triflusulfuron-méthyle. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par la sub­stance, des précautions à observer et des mesures à pren­dre en cas d'accident.
  • Entreposer dans les locaux de travail des quantités ne dépassant pas celles nécessaires au travail d'une journée.
  • Ne pas fumer, boire ou manger sur les lieux de travail.
  • Éviter l'inhalation de poussières ou d'aérosols. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s'y prête (fabrication du triflusulfuron-méthyle, préparation des spécialités). Prévoir une aspiration des émissions à leur source ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Pré­voir également des appareils de protection respiratoire. Leur choix dépend des conditions de travail. Pour les inter­ventions d'urgence, le port d'un appareil respiratoire autonome isolant est nécessaire.
  • Éviter tout contact avec le produit. Mettre à la disposi­tion du personnel des vêtements de protection, des gants de type caoutchouc nitrile, des lunettes de sécurité et des demi-masques avec filtres à particules P1 [9]. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après usage.
  • Observer une hygiène corporelle et vestimentaire stric­tes : lavage soigneux des mains et du visage à l'eau et au savon après manipulation, passage à la douche et chan­gement de vêtements après le travail, rangement séparé des vêtements de travail qui seront régulièrement lavés et entretenus.
  • L'application des spécialités phytopharmaceutiques doit être faite en respectant scrupuleusement les consignes du fabricant pour assurer la protection des applicateurs, des consommateurs et de l'environnement.
  • Lors de l'application par pulvérisation, éviter l'inhalation d'aérosol. Le port d'un équipement individuel approprié est nécessaire : combinaison de travail, gants, bottes, lunettes de sécurité à protections latérales, appareil de protection respiratoire (APR) ; faire fonctionner le pulvéri­sateur sous faible pression (inférieure à 1 bar) pour ne pas former de trop fines gouttes. Si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d'un filtre de type P1. 
  • Ne pas traiter par forte chaleur, contre le vent ou par vent violent [10].
  • Les appareils servant à l'application du produit seront vidés et nettoyés sur les lieux de travail.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans les cuves contenant ou ayant contenu du triflusulfuron-méthyle sans prendre les précautions d'usage[11].
  • En cas de déversement accidentel, récupérer le produit puis laver à grande eau la surface ayant été souillée.
  • Ne pas rejeter à l'égout ou dans le milieu naturel les eaux pollués par le triflusulfuron-méthyle.
  • Conserver les déchets, y compris les emballages vides et les eaux de nettoyage du matériel, dans des récipients spécialement prévus à cet effet, convenablement étique­tés. Éliminer les déchets dans les conditions autorisées par la réglementation.

Au point de vue médical

  • À l'embauchage, sur la base des données sur l'animal, on recherchera plus particulièrement une affection hépa­tique (cytolyse ou cholestase) ou hématologique (notam­ment hémolytique) chroniques ; ces examens pourront servir de référence lors des examens ultérieurs. Du fait des résultats de certaines études animales, des difficultés de conception seront systématiquement recherchées durant les visites par l'interrogatoire.
  • En cas de projections cutanées ou oculaires, laver immé­diatement à grande eau pendant 15 minutes. Retirer les vêtements souillés. En cas de signe clinique, montrer la victime à un médecin.
  • En cas d'inhalation massive, retirer la victime de la zone polluée.
  • En cas d'ingestion du produit pur, si le sujet est cons­cient, on pourra essayer de le faire vomir rapidement.
  • Dans les deux cas précédents, placer la victime en posi­tion latérale de sécurité si elle est inconsciente ; même si son état est initialement satisfaisant, transférer en milieu hospitalier pour un bilan des lésions, une surveillance et un traitement symptomatiques.
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