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Fibres de cellulose

Fiche toxicologique n° 282

Sommaire de la fiche

Édition : 2011

Recommandations

L'évaluation des risques est notamment basée sur la nature des fibres concernées, la forme sous laquelle elles vont être produites, transformées ou utilisées (humides, additionnées de liant, sèches, etc.), sur le procédé indus­triel mis en œuvre, sur les niveaux d'exposition attendus ainsi que sur les méthodes envisagées pour réduire leur émission. La mise en œuvre des mesures de prévention collective est prioritaire sur les mesures de protection individuelle, et de manière générale, il convient de recher­cher le niveau d'exposition le plus bas possible. L'information et la formation des salariés portent sur les dangers pour la santé des fibres et de ses dérivés, sur les pratiques de travail recommandées et sur l'utilisation des équipements de protection individuelle.

Au point de vue technique

Stockage
  • Avoir recours à des systèmes clos (enceintes ou mélan­geurs), en utilisant des techniques automatisées, tout en tenant compte du risque explosif des fibres.
  • Capter les poussières à la source en mettant en place une ventilation par aspiration localisée chaque fois que cela est réalisable, en tenant compte de la nature, des caractéris­tiques et du débit des polluants de l'air ainsi que des mouve­ments d'air. Le captage des poussières à la source peut s'effectuer préférentiellement avec des systèmes aspirants, de type tables à dosseret aspirant. Les installations de captage doivent être réalisées de telle sorte que les concen­trations dans l'atmosphère ne soient dangereuses en aucun point pour la santé et la sécurité des travailleurs. La ventila­tion générale n'est envisagée que si le recours à une ventila­tion locale est techniquement impossible. En effet, la ventilation générale n'est généralement pas satisfaisante, car elle admet un niveau de pollution résiduelle sur le lieu de tra­vail et des gradients de concentration importants entre la source et l'ambiance de l'atelier.
  • Travailler à l'humide, si le contexte le permet, en prenant garde au risque électrique.
  • Délimiter, signaliser et restreindre l'accès à la zone de mise en œuvre.
  • Déballer les fibres de cellulose au dernier moment et au plus près de leur lieu d'utilisation.
  • Éviter l'usinage (découpe, perçage, ponçage...) de fibres ou de matériaux en contenant en utilisant des produits prêts à poser ou pré-usinés. Si des découpes ou des perçages sont nécessaires, effectuer ces opérations sur une table à dosseret aspirant.
  • Utiliser des outils manuels (couteaux, cutters, massi­cots) ou électriques à vitesse lente qui produisent moins de poussières. Si des outils électriques à vitesse élevée sont néanmoins utilisés, ils doivent être munis de systèmes intégrés de captage des poussières équipés de filtres à très haute efficacité, dits « absolus ».
  • Maintenir en bon état de propreté la zone de travail avec un aspirateur équipé d'un filtre très haute efficacité ou par un nettoyage à l'humide avec de l'eau additionnée de détergent. Afin d'éviter la présence de débris ou de déchets sur le sol, disposer des poubelles ou des conteneurs d'éli­mination étanches au plus près des zones de travail.
Manipulation
  • Indiquer dans une consigne d'utilisation les dispositions prises pour la ventilation et fixer les mesures à prendre en cas de panne des installations.
  • Procéder à des mesures régulières de la concentration en fibres aux postes de travail, en faisant intervenir une per­sonne ou un organisme agréé.
  • Le salarié doit être muni d'équipements de protection individuelle et doit notamment revêtir un vêtement de travail, si possible à usage unique, ensemble veste et pan­talon ample, ajustable au niveau du cou, des poignets et des chevilles et dépourvu de plis ou revers avec des poches à rabats.
  • Il doit également porter des gants étanches et des lunettes équipées de protections latérales.
  • Si le captage des pous­sières est insuffisant, il est recommandé au salarié de porter un demi-masque filtrant à usage unique anti­aérosols de type FFP2 lorsque les durées d'utilisation n'excèdent pas une heure.
  • Pour des durées de port supérieures à une heure, le salarié devra porter un appareil de protection respiratoire à venti­lation assistée de type cagoule TH2 P, demi-masque ou masque complet TM2 P.

Au point de vue médical

  • Il n'existe pas de surveillance médicale réglementaire spécifique pour les travailleurs exposés aux fibres de cel­lulose.
  • À l'examen d'embauche, rechercher plus particulière­ment des atteintes respiratoires ou kérato-conjonctivales chroniques. L'examen clinique peut être complété par une radiographie pulmonaire standard de face et des explora­tions fonctionnelles respiratoires qui serviront d'examen de référence.
  • Lors des examens systématiques, des signes d'irritation des yeux, de la gorge et des voies respiratoires devront être recherchés par le médecin du travail.
  • La fréquence des examens médicaux périodiques et la nécessité ou non d'effectuer des examens complémentaires seront déterminées par le médecin du travail en fonction de l'importance de l'exposition.
  • Il est indispensable de rechercher les éventuelles co-­expositions actuelles ou passées susceptibles de générer des pathologies respiratoires (amiante et fibres céra­miques réfractaires notamment). Le suivi médical sera alors adapté en fonction de l'existence de ce type d'expo­sition.
  • En cas d'inhalation massive de fibres de cellulose, retirer la victime de la zone polluée. En cas de gêne respiratoire, la faire transférer en milieu hospitalier pour surveillance et traitement symptomatique.
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