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Acétate de propyle, Acétate d'isopropyle

Fiche toxicologique n° 107

Sommaire de la fiche

Édition : Juillet 2017

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker les acétates de propyle et d'iso­propyle dans des locaux frais, secs et bien ventilés. Tenir à l'écart de toute source de chaleur ou d'ignition (flammes, étincelles, rayons solaires...), à l'écart des produits oxydants, des bases et des acides forts.
  • Le sol de ces locaux sera imperméable et formera cuvette de rétention, afin qu'en cas de déversement accidentel le liquide ne puisse se répandre au-dehors.
  • Interdire de fumer.
  • Mettre le matériel électrique et non électrique, y compris l'éclairage, en conformité avec la réglementa­tion en vigueur concernant les explosions [14].
  • Maintenir les récipients soigneusement fermés et étiquetés. Reproduire l'étique­tage en cas de fractionnement des emballages.
  • Prendre toutes dispositions pour éviter l'ac­cumulation d'électricité statique.
  • Prévoir des appareils de protection respiratoire isolants autonomes à proximité des locaux pour les interventions d'urgence.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stoc­kage sont applicables aux ateliers où sont uti­lisés les acétates de n-propyle et d'isopropyle. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le produit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
  • Entreposer dans les ateliers des quantités de produit relativement faibles et de toute manière ne dépassant pas celles nécessaires au travail d'une journée. Reproduire l'étiquetage en cas de fractionnement des emballages.
  • Prévenir toute inhalation de vapeurs. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s'y prête. Prévoir une aspiration des vapeurs à leur source d'émission ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire. Leur choix dépend des conditions de travail ; si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d'un filtre de type A lors de la manipulation de la substance. Pour les intervention d'urgence, le port d'un appareil respiratoire isolant autonome est nécessaire.
  • Éviter tout contact du produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des équipements de protection individuelles : vêtements de travail, lunettes de sécurité et gants imperméables (de type caoutchouc butyle ou Barrier(R) PE/PA/PE, tout en respectant les temps d'utilisation préconisés par les fabricants ; les types caoutchouc naturel ou nitrile, polychloroprène ou polychlorure de vinyle sont déconseillés [26, 27]). Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu des acétates de propyle sans prendre les précautions d'usage [28].
  • Ne pas rejeter à l'égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par les acétates de propyle et d'isopropyle.
  • En cas de fuite ou de déversement acciden­tel, récupérer immédiatement le produit après l'avoir recouvert de matériau absorbant (sable, vermiculite...). Laver ensuite à grande eau la surface ayant été souillée. Si le déversement est important, supprimer toute source potentielle d'ignition, aérer la zone, évacuer le personnel en ne faisant inter­venir que des opérateurs entraînés munis d'un équipement de protection.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions autorisées par la régle­mentation.

Au point de vue médical

  • Lors des visites initiales et périodiques:
    • Examen clinique : rechercher plus particulièrement des signes d’irritation cutanée, oculaire, des voies aériennes supérieures ainsi que des symptômes évocateurs d'un syndrome psycho-organique aux solvants.
    • Examens complémentaires : la fréquence des examens médicaux périodiques et la nécessité ou non d’effectuer des examens complémentaires (EFR,…) seront déterminées par le médecin du travail en fonction des données de l’examen clinique et de l’appréciation de l’importance de l’exposition.
    • Fertilité :des difficultés de conception chez l’homme seront systématiquement recherchées à l’interrogatoire. Si de telles difficultés existent, le rôle de l’exposition professionnelle doit être évalué. Si nécessaire, une orientation vers une consultation spécialisée sera proposée en fournissant toutes les données disponibles sur l’exposition et les produits.
    • Femmes enceintes et/ou allaitantes : on exposera le moins possible à cette substance les femmes enceintes et/ou allaitantes, en raison de l’effet famille des solvants organiques. Dans tous les cas, l’exposition ne devra pas dépasser le niveau déterminé en appliquant les recommandations de la Société française de médecine du travail. Si malgré tout, une exposition durant la grossesse se produisait, informer la personne qui prend en charge le suivi de cette grossesse, en lui fournissant toutes les données concernant les conditions d’exposition ainsi que les données toxicologiques. Rappeler aux femmes en âge de procréer l’intérêt de déclarer le plus tôt possible leur grossesse à l’employeur, et d’avertir le médecin du travail.
  • Déconseiller le port de lentilles de contact souples hydrophiles lors de travaux pouvant potentiellement exposer à des vapeurs ou aérosols de cette substance.

 

Conduites à tenir en cas d'urgence : 

  • En cas de projection oculaire, rincer immédiatement et abondamment les yeux à l’eau courante pendant au moins 15 minutes, paupières bien écartées. En cas de port de lentilles de contact, les retirer avant le rinçage. Si une irritation oculaire apparait, consulter un ophtalmologiste et le cas échéant, lui signaler le port de lentilles.
  • En cas de contact cutané, retirer les vêtements souillés (avec des gants adaptés) et laver la peau immédiatement et abondamment à grande eau pendant au moins 15 minutes. Si une irritation apparaît ou si la contamination est éten­due ou prolongée, consulter un médecin.
  • En cas d’inhalation, appeler rapidement un centre anti poison. Transporter la victime en dehors de la zone polluée  en prenant les précautions nécessaires pour les sauveteurs. Si la victime est inconsciente, la placer en position latérale de sécurité et mettre en œuvre, s’il y a lieu, des manœuvres de réanimation. Si la victime est consciente, la maintenir au maximum au repos.  Si nécessaire, retirer les vêtements souillés (avec des gants adaptés) et commencer une décontamination cutanée et oculaire (laver immédiatement et abondamment à grande eau pendant au moins 15 minutes). En cas de symptôme consulter un médecin.
  • En cas d'ingestion, appeler rapidement un centre anti poison. Si la victime est inconsciente, la placer en position latérale de sécurité et mettre en œuvre, s’il y a lieu, des manœuvres de réanimation. Si la victime est consciente, la maintenir au maximum au repos, et en cas d’ingestion, faire rincer la bouche avec de l’eau, ne jamais faire boire et ne jamais tenter de provoquer de vomissements. Si nécessaire, retirer les vêtements souillés (avec des gants adaptés) et commencer une décontamination cutanée et oculaire (laver immédiatement et abondamment à grande eau pendant au moins 15 minutes). En cas de symptôme consulter un médecin.
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