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Acétate de propyle, Acétate d'isopropyle

Fiche toxicologique n° 107

Sommaire de la fiche

Édition : Juillet 2017

Pathologie - Toxicologie

  • Toxicocinétique - Métabolisme [17, 18]

    Chez l’animal, les acétates de propyle sont bien absorbés par toutes les voies ; ils sont métabolisés puis éliminés dans l’air expiré et les urines. Aucune donnée n’est disponible chez l’homme.

  • Mode d'actions
  • Toxicité expérimentale
    Toxicité aiguë [17, 18]

    Les acétates de propyle et d’isopropyle sont faiblement toxiques pour l’animal. Leurs effets aigus se manifestent principalement par une dépression du système nerveux central. Ils sont légèrement irritants pour les yeux, la peau et les voies aériennes. L’acétate de n-propyle ne semble pas avoir de potentiel sensibilisant cutané ; aucune donnée n’est disponible concernant l’acétate d’isopropyle.

    Par voie orale, les DL50 des acétates de n-propyle et d’isopropyle sont élevées chez le rat (respectivement, 8700 et 6750 mg/kg) et la souris (n-propyle 8300 mg/kg). Les symptômes observés avant la mort témoignent d’une dépression du système nerveux central. A l’autopsie, une congestion des organes abdominaux et des brûlures à la surface des viscères en contact avec l’estomac sont observées.

    Chez le lapin, la ND50 (quantité de substance qui provoque la narcose et la perte de mouvements volontaires chez la moitié des animaux) par voie orale est de 4000 mg/kg pour l’acétate de n-propyle et de 3064 mg/kg pour l’acétate d’isopropyle. Des doses plus élevées provoquent la disparition des réflexes cornéens, un nystagmus, une dyspnée et une bradycardie.

    Par inhalation, des rats ont été exposés pendant 4 heures à 4000 ou 8000 ou 16000 ppm d’acétate de n-propyle (corps entier). Tous les animaux exposés à 16000 ppm sont inconscients au bout d’une heure et meurent 2,5 heures après le début du traitement. A la dose intermédiaire, tous les animaux sont inconscients et 4 sur 6 meurent pendant ou immédiatement après l’arrêt du traitement. A la plus faible dose, aucune mortalité n’est observée : les animaux sont inactifs. Les autopsies pratiquées sur les animaux morts pendant l’exposition révèlent des hémorragies pulmonaires. A partir de ces résultats, une CL50 de 7676 ppm a été déterminée.

    Concernant l’acétate d’isopropyle, une étude ancienne mentionne une CL50 de 12 114 ppm (soit 50 600 mg/m3) déterminée après 8 heures d’exposition chez le rat femelle, sans plus de précision.

    Par voie cutanée, la DL50 de l’acétate de n-propyle est supérieure à 20 mL/kg chez le lapin (soit 17 800 mg/kg) ; après application sur la peau de lapins mâles, sous pansement occlusif, pendant 24 heures, un érythème et une nécrose sont observés au niveau du site d’application. Concernant l’acétate d’isopropyle, une DL50 supérieure à 20 mL/kg (soit 17 400 mg/kg) chez le lapin a été déterminée après son application sous pansement occlusif pendant 24 heures ; aucun effet n’est rapporté.

     

    Irritation, sensibilisation [17, 18]

    L’application de 0,5 mL d’acétate de n-propyle pur sur la peau abimée de lapins (2 mâles et 2 femelles, sous pansement occlusif) produit un léger érythème chez un seul animal. L’application de 0,01 mL (pureté non précisée) sur de la peau saine de lapins, pendant 24 heures, n’est à l’origine d’aucune irritation. Dans une étude de toxicité aiguë par voie cutanée, un érythème et une nécrose sont observés à la suite de l’application d’une dose importante d’acétate de n-propyle (lapin, 20 mL/kg soit 17800 mg/kg, pendant 24 heures, sous pansement occlusif) ; l’application de doses comprises entre 1 et 10 mL/kg, dans les mêmes conditions, conduit à l’apparition d’un léger érythème, réversible en 1 semaine.

    Au niveau oculaire, une légère irritation est rapportée après l’instillation de 0,5 mL d’acétate de n-propyle non dilué. Aucune étude expérimentale n’est disponible concernant la sensibilisation de l’acétate de n-propyle. Toutefois, à la suite d’une analyse de type relation structure activité (QSAR), il a été conclu qu’il n’a pas de potentiel sensibilisant [6].

    Concernant l’acétate d’isopropyle, l’application de 0,01 mL pur sur la peau de lapins pendant 24 heures est à l’origine d’une légère irritation. Au niveau oculaire, l’instillation de 0,5 mL d’une solution à 1 % entraîne une légère irritation des yeux des lapins (rougeur, larmoiement, conjonctivite), réversible en 5 jours [2, 6]. Aucune donnée n’est disponible concernant la sensibilisation de l’acétate d’isopropyle.

    Les effets irritants sensoriels ont été évalués par la mesure de la RD50 (concentration induisant 50 % de diminution de la fréquence respiratoire) chez la souris : elle est de 795 ppm pour l’acétate de n-propyle et 4625 ppm pour l’acétate d’isopropyle [19].

    Toxicité subchronique, chronique

    Aucune donnée n'est disponible à la date de publication de cette fiche toxicologique.

    Effets génotoxiques [17, 18]

    Les données disponibles ne mettent en évidence aucun potentiel génotoxique in vitro.

    In vitro, l’acétate d’isopropyle et l’acétate de n-propyle donnent des résultats négatifs dans les tests d’Ames réalisés sur S. typhimurium, avec ou sans activation métabolique.

    Ils n’induisent pas d’aneuploïdie chez S. cerevisiae à des doses non toxiques (jusqu’à 1 %) ; pour une dose supérieure cytotoxique (1,23 %), une réponse très faible est obtenue [20].

    Effets cancérogènes

    Aucune donnée n'est disponible à la date de publication de cette fiche toxicologique.

    Effets sur la reproduction [21]

    Concernant les acétates de propyle, aucune donnée n'est disponible à la date de publication de cette fiche toxicologique. Par contre, des études ont été réalisées avec un des métabolites majeurs, le n-propanol.

    Par inhalation, à la plus forte concentration de 7000 ppm, une atteinte de la fertilité des rats mâles est observée, réversible après 15 semaines.

    Les effets sur le développement chez le rat du n-propanol, métabolite de l'acétate de propyle, par inhalation sont uniquement observés aux fortes concentrations d’exposition (7000 et 10000 ppm), entraînant une toxicité maternelle. L’exposition post-natale à de fortes doses par voie orale (3000 et 7500 mg/kg pc/j) est responsable d’une microcéphalie chez les ratons.

  • Toxicité sur l’Homme

    Les effets des acétates de propyle et d’isopropyle sont peu documentés chez l’Homme. L’exposition aiguë à des vapeurs peut entraîner des symptômes d’irritation oculaire voire respiratoire, en fonction de la concentration. Comme la plupart des solvants, ces acétates sont susceptibles de provoquer des dermatoses d'irritation par contact répété, voire des effets neurotoxiques lors d'expositions à des concentrations importantes. Des irritations cutanées ou oculaires sont possibles. Aucune donnée n’est disponible chez l’homme pour les effets génotoxiques, cancérogènes ou reprotoxiques.

    Toxicité aiguë

    Une irritation oculaire a été rapportée par la majorité de volontaires (hommes et femmes, n=12) exposés à 200 ppm d’acétate d’isopropyle pendant 15 minutes [9, 18]. Au-delà (concentrations non précisées), des signes d’irritation du tractus respiratoire supérieur (oppression thoracique, toux, …) peuvent également être observés [9]. Par contact direct avec l’acétate de propyle et d’isopropyle, une irritation des yeux et de la peau peut être observée [17, 24].
    Il n’a pas été trouvé de cas de sensibilisation avec l’acétate de propyle, ni avec l’acétate d’isopropyle chez l’homme.

    Toxicité chronique [9, 24, 25]

    Il existe peu de données sur la toxicité chronique des acétates de propyle et d’isopropyle. Comme la plupart des solvants, les acétates de propyle et d’isopropyle sont susceptibles de provoquer des dermatoses d'irritation par contact répété, voire des effets neurotoxiques lors d'exposition à des concentrations importantes.

    Effets génotoxiques

    Aucune donnée n'est disponible chez l'homme à la date de publication de cette fiche toxicologique.

    Effets cancérogènes

    Aucune donnée n'est disponible chez l'homme à la date de publication de cette fiche toxicologique.

    Effets sur la reproduction [22, 23]

    Aucune donnée n'est disponible chez l'homme à la date de publication de cette fiche toxicologique.

  • Interférences métaboliques
  • Cohérence des réponses biologiques chez l'homme et l'animal
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