Accès rapides :

Vous êtes ici :

  1. Accueil
  2. Publications et outils
  3. Bases de données
  4. Fiches toxicologiques
  5. Hexan-2-one (FT 122) (rubrique sélectionnée)

Hexan-2-one

Fiche toxicologique n° 122

Sommaire de la fiche

Édition : Mise à jour 2010

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker l’hexan-2-one dans des locaux frais, bien ventilés, à l’abri de toute source d’ignition ou de chaleur (flammes, étincelles, rayons solaires...), à l’écart des produits oxydants. Le sol de ces locaux sera incombustible, imperméable et formera cuvette de rétention afin qu’en cas de déversement accidentel, le liquide ne puisse se répandre au-dehors.
  • Mettre le matériel électrique en conformité avec la réglementation en vigueur.
  • Prévenir toute accumulation d’électricité statique.
  • Interdire de fumer.
  • Maintenir les récipients soigneusement fermés et étiquetés correctement.
  • Reproduire l’étiquette en cas de fractionnement de l’emballage.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux locaux de stockage sont applicables aux ateliers où est manipulée l’hexan-2-one.

En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le produit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d’accident.
  • Entreposer dans les ateliers des quantités de produit ne dépassant pas celles nécessaires au travail d’une journée.
  • Éviter l’inhalation de vapeurs. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s’y prête. Prévoir une aspiration des vapeurs à leur source d’émission ainsi qu’une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour certaines opérations exceptionnelles de courte durée. Leur choix dépend des conditions de travail. Si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d’un filtre de type A. Pour des interventions d’urgence, le port d’un appareil respiratoire autonome isolant est nécessaire.
  • Contrôler régulièrement la teneur de l’atmosphère en hexan-2-one.
  • Éviter tout contact de produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des équipements de protection individuelle : gants (de préférence en caoutchouc butyle), lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu de l’hexan-2-one sans prendre les précautions d’usage [21].
  • Ne pas rejeter à l’égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par l’hexan-2-one.
  • En cas de fuite ou de déversement accidentel, récupérer le produit en l’épongeant avec un matériau absorbant non combustible, puis laver à grande eau la surface ayant été souillée. Si le déversement est important, supprimer toute source potentielle d’ignition, aérer la zone, évacuer le personnel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés munis d’un équipement de protection approprié.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet. L’hexan-2-one peut être régénérée ou détruite par incinération. Dans tous les cas, traiter les déchets dans les conditions autorisées par la réglementation (traitement dans l’entreprise ou dans un centre spécialisé).

Au point de vue médical

  • À l’embauchage, pratiquer un examen médical complet afin de rechercher une atteinte neurologique, oculaire, cutanée ou respiratoire chronique.
  • Par la suite, répéter cet examen au moins une fois par an. À cette occasion, rechercher plus particulièrement des signes de polynévrite. Un électromyogramme pourra être pratiqué. Si l’exposition est importante, des épreuves fonctionnelles respiratoires pourront être périodiquement réalisées.
  • Éviter autant que possible l’exposition des femmes enceintes.
  • Surveillance biologique : Le dosage de la 2,5-hexanedione urinaire est proposé pour la surveillance biologique : ce métabolite a pour intérêt d’être responsable des effets neurotoxiques de l’hexan-2-one. L’ACGIH a établi un BEI de 0,4 mg/L pour la 2,5-hexanedione libre (sans hydrolyse) dans les urines en fin de poste et fin de semaine de travail (à noter qu’en l’absence de données, ces valeurs ont été fixées par analogie avec le n-hexane).

  • En cas de projection cutanée, laver à l’eau après avoir retiré les vêtements imprégnés. Si des signes persistent ou apparaissent, consulter un médecin.
  • En cas de projection oculaire, laver à l’eau pendant au moins 15 minutes. Un examen ophtalmologique sera pratiqué si des signes persistent.
  • En cas d’ingestion, si la quantité est peu importante (pas plus d’une gorgée), administrer du charbon médical activé et consulter un médecin. Dans les autres cas, si le sujet est parfaitement conscient, tenter de le faire vomir, donner du charbon médical activé et faire hospitaliser.
  • Dans le cas précédent, placer la victime en posi­tion latérale de sécurité si elle est inconsciente et mettre en œuvre, s’il y a lieu, des manœuvres de réanimation. Même si l’état initial est satisfaisant, la faire transférer en milieu hospitalier pour bilan des lésions, surveillance et traitement symptomatique si nécessaire.
EN SAVOIR PLUS SUR LES FICHES TOXICOLOGIQUES