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Isophorone

Fiche toxicologique n° 118

Sommaire de la fiche

Édition : 2006

Recommandations

À température ambiante, l'isophorone est un produit modérément volatil et modérément inflammable; le risque de pollution des locaux de travail ne paraît pas très élevé. Il n'en est pas de même lorsque le solvant est utilisé à chaud ou en grande quantité. Certaines mesures de pré­vention sont nécessaires lors du stockage et de l'utilisa­tion de ce produit.

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker l'isophorone dans des locaux frais, bien venti­lés, à l'abri des rayonnements solaires et de toute source de chaleur ou d'ignition (flammes, étincelles...) et à l'écart des produits oxydants, acides et bases forts, amines. Le sol des locaux sera incombustible, imperméable et formera cuvette de rétention, afin qu'en cas de déversement acci­dentel le liquide ne puisse se répandre au-dehors.
  • Mettre le matériel notamment le matériel électrique, y compris l'éclairage, en conformité avec la réglementation en vigueur.
  • Fermer soigneusement les récipients et les étiqueter correctement. Reproduire l'étiquetage en cas de fraction­nement des emballages.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont applicables aux ateliers où est utilisé l'isophorone. En outre :

  • Instruire le personnel des dangers présentés par le pro­duit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
  • Entreposer dans les ateliers des quantités de produit ne dépassant pas celles nécessaires au travail d'une journée.
  • Éviter l'inhalation de vapeurs. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s'y prête. Prévoir une aspi­ration des vapeurs à leur source d'émission ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour certaines opéra­tions exceptionnelles de courte durée; leur choix dépend des conditions de travail. Si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d'un filtre de type A. Pour des interventions d'urgence, le port d'un appareil respiratoire autonome isolant est nécessaire.
  • Contrôler régulièrement la teneur de l'atmosphère en isophorone.
  • Éviter tout contact du produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des équipements de protection individuelle: vêtements de travail, gants imperméables (par exemple en alcool polyvinylique ; caoutchouc naturel, caoutchouc nitrile, polychloroprène ne sont pas recommandés) [16] et lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Ne pas fumer, boire et manger dans les ateliers.
  • Ne pas utiliser d'air ou d'oxygène comprimé pour effec­tuer la circulation ou le transvasement du produit.
  • Ne pas rejeter à l'égout les eaux polluées par l'isophorone.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu de l'isophorone sans prendre les précautions d'usage [17].
  • En cas de fuite ou de déversement accidentel, récupérer le liquide à l'aide d'un absorbant inerte puis laver à grande eau la surface ayant été souillée. Si le déversement est important, faire évacuer la zone contaminée en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés munis d'un équi­pement de protection approprié.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet convenablement étiquetés. Les éliminer dans les conditions autorisées par la réglementation.

Au point de vue médical

  • À l'embauchage, on recherchera les sujets présentant une affection cutanée d'évolution chronique ou récidi­vante, les asthmatiques, les bronchitiques chroniques.
  • L'examen clinique d'embauchage pourra être utilement complété en cas d'exposition prévisible par inhalation par des épreuves fonctionnelles respiratoires de base (courbe débit-volume, au minimum CV et VEMS) en vue d'une comparaison avec les examens réalisés ultérieurement.
  • Recommander aux porteurs de lentilles de contact, plus particulièrement les souples, d'utiliser des verres correc­teurs lors des travaux où ils peuvent être exposés.
  • Lors des examens systématiques, rechercher plus parti­culièrement des lésions cutanées, oculaires, ainsi que des signes d'irritation naso-broncho-pulmonaire.
  • Conduite à tenir en cas d'exposition aiguë : lors d'acci­dents aigus, demander dans tous les cas l'avis d'un méde­cin ou du centre antipoison régional ou de services de secours médicalisés d'urgence.
  • En cas de contact cutané, retirer les vêtements souillés et laver la peau à grande eau pendant quinze minutes. Les vêtements ne seront réutilisés qu'après décontamination. Si une irritation apparaît ou si la contamination est éten­due ou prolongée, une consultation médicale s'imposera.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement et abondamment à l'eau, les paupières bien écartées, pen­dant 10 à 15 minutes. Une consultation ophtalmologique sera indispensable s'il apparaît une douleur, une rougeur oculaire ou une gêne visuelle.
  • En cas d'inhalation massive, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris toutes les précautions nécessaires pour les intervenants.
  • En cas d'ingestion, ne pas faire vomir. Transférer immé­diatement en milieu hospitalier où pourront être prati­qués des examens spécialisés dans le but d'effectuer un bilan des lésions éventuelles, une surveillance et un trai­tement adapté.
  • Dans les deux derniers cas, si la victime est incons­ciente, la placer en position latérale de sécurité; en cas d'arrêt respiratoire, commencer les manœuvres de respi­ration assistée; même si l'état initial est satisfaisant, transférer, si nécessaire par ambulance médicalisée.
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