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Acide perfluorooctanesulfonique et ses sels (PFOS et ses sels)

Fiche toxicologique n° 298

Sommaire de la fiche

Édition : 2013

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker les PFOS dans des locaux frais et bien ventilés, à l'abri de toute source d'ignition ou de chaleur (flammes, étincelles, rayonnements solaires...).
    Le sol des locaux sera incombustible, imperméable et for­mera cuvette de rétention, afin qu'en cas de déversement accidentel, le produit ne puisse se répandre au dehors.
  • Maintenir les récipients soigneusement fermés et éti­quetés correctement. Reproduire l'étiquetage en cas de fractionnement des emballages.
  • Veiller à limiter au minimum l'empoussièrement des locaux.
  • Prévoir des appareils de protection respiratoire isolants autonomes à proximité des locaux pour les interventions d'urgence.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont appli­cables aux ateliers où sont utilisés les PFOS. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le pro­duit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
  • Entreposer dans les ateliers des quantités de produit relativement faibles et de toute manière ne dépassant pas celles nécessaires au travail à réaliser.
  • Éviter la formation de poussières. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s'y prête. Prévoir une aspiration des émissions à leur source ainsi qu'une venti­lation générale des locaux. Prévoir également des appa­reils de protection respiratoire. Pour les interventions d'urgence, le port d'un appareil respiratoire isolant auto­nome est nécessaire.
  • Éviter tout contact de produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des équipements de protection individuelle : vêtements de travail, gants, lunettes de sécurité et protection respiratoire. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Ne pas fumer, boire ou manger dans les ateliers.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu du PFOS sans prendre les précautions d'usage [83].
  • Ne pas rejeter à l'égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par les PFOS.
  • En cas de déversement accidentel, récupérer immédia­tement le produit, pelleter le sol contaminé sans créer de poussières et mettre dans des containers spécifiques [5]. Laver ensuite à grande eau. Si le déversement est impor­tant, aérer la zone et faire évacuer le personnel en ne fai­sant intervenir que des opérateurs entraînés munis d'un équipement de protection approprié.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions auto­risées par la réglementation.

Au point de vue médical

  • Il n'existe pas actuellement de données chez l'homme permettant de préciser la surveillance médicale des sujets exposés professionnellement au PFOS. Du fait des attein­tes hépatiques et thyroïdiennes observées chez l'animal, l'examen clinique à l'embauche pourra utilement être complété par la réalisation d'un bilan hépatique et thyroï­dien qui servira d'examen de référence.
  • Lors des examens périodiques, on recherchera des éven­tuels signes d'atteinte systémique, en particulier hépatique et thyroïdienne. La fréquence des examens médicaux pério­diques et la nécessité ou non d'effectuer des examens com­plémentaires seront déterminées par le médecin du travail en fonction de l'importance de l'exposition.
  • Le médecin du travail avertira les femmes en âge de pro­créer du danger du PFOS pour la reproduction, leur rap­pellera l'importance du respect des mesures de prévention et les informera de la nécessité de l'avertir dès le début de la grossesse.
  • Les femmes enceintes et les femmes allaitant ne peu­vent être affectées ou maintenues à des postes de travail les exposant à du PFOS au vu de la réglementation.
  • Le médecin du travail avertira les sujets potentiellement exposés au PFOS du risque éventuel d'atteinte de la ferti­lité et recherchera systématiquement des difficultés de conception à l'interrogatoire.
  • Lors d'accidents aigus, demander dans tous les cas l'avis d'un médecin ou du centre antipoison régional.
  • En cas de projections cutanées ou oculaires, laver immé­diatement à grande eau pendant 15 minutes. Retirer les vêtements souillés. Une consultation en milieu ophtalmo­logique peut s'avérer nécessaire.
  • En cas d'inhalation massive, retirer la victime de la zone polluée après avoir pris toutes les précautions nécessaires. Mettre la victime au repos en position latérale de sécurité. S'il existe des signes d'irritation des voies aériennes, un examen clinique et radiologique pulmonaire sera pratiqué.
  • En cas d'ingestion, faire rincer la bouche à l'eau.
  • Dans les deux cas précédents, mettre la victime au repos en position latérale de sécurité si elle est inconsciente. Même si son état est initialement satisfaisant, la transfé­rer en milieu hospitalier en ambulance médicalisée pour un bilan, une surveillance et un traitement symptoma­tique si besoin.
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