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1,1,1-Trichloroéthane

Fiche toxicologique n° 26

Sommaire de la fiche

Édition : 2007

Pathologie - Toxicologie

  • Toxicocinétique - Métabolisme [10, 14, 15]

    Le 1,1,1-trichloroéthane est bien absorbé par voies respiratoire et orale. Peu métabolisé, on le retrouve essentiellement sous forme inchangée dans les urines.

    Chez l'Homme

    Chez l'homme, il semble que soient obtenus des résultats voisins ; un faible pourcentage est métabolisé (environ 6 %), et les deux métabolites essentiels, l’acide trichloroacétique et le trichloroéthanol, sont éliminés dans les urines. Bien qu’il n’y ait pas d’accumulation de 1,1,1-tri­chloroéthane dans les tissus, il semble que ce solvant puisse provoquer une induction enzymatique hépatique qui serait à l’origine d’une formation accrue de trichloroéthanol lors d’inhalations répétées de fortes doses. Il semble également que l’élimination urinaire d’acide trichloroacétique n’est pas proportionnelle à l’intensité et à la durée de l’exposition au 1,1,1-trichloroéthane.

    Les concentrations de métabolites urinaires sont excessi­vement faibles en comparaison de celles observées lors d’expositions à des concentrations atmosphériques iden­tiques, voire moins élevées, au trichloroéthylène. À titre d’exemple, une exposition à 500 ppm de 1,1,1-trichloro­éthane, 7 heures par jour pendant 5 jours, entraîne une excrétion urinaire de métabolites n’excédant pas 1/10e de celle observée après une exposition à 200 ppm de tri­chloroéthylène pendant le même temps.

  • Mode d'actions
  • Toxicité expérimentale
    Toxicité aiguë [9-11]

    Sa toxicité aiguë se traduit par une dépression du système nerveux central et une hyperexcitabilité cardiaque. Il produit une irritation cutanée modérée et superficielle au niveau de l'œil.

    Le 1,1,1-trichloroéthane présente une toxicité aiguë modérée chez l’animal. Les DL50 par voie orale varient entre 5,6 et 12,3 g/kg selon les espèces ; le chien est plus sensible (750 mg/kg).

    Par inhalation chez le rat, la CL50 est de 17 000 ppm/4 h et 20 000 ppm/2 h.

    Les effets observés sont essentiellement une dépression du système nerveux central avec des signes d’hyperexcita­bilité cardiaque favorisée par les produits adrénergiques (endogènes ou exogènes). Dans certaines expérimenta­tions, l’autopsie révèle des lésions hépatiques et rénales.

    Les applications cutanées sur le lapin provoquent une irri­tation modérée fortement accentuée lorsqu’elles sont pratiquées sous pansement occlusif.

    Sur l’œil, des réactions superficielles sont notées sans atteinte grave de la cornée.

    Toxicité subchronique, chronique [10, 11]

    L'exposition répétée provoque une atteinte hépatique.

    De nombreuses études semblent confirmer que la dose sans effet chez le rat, le lapin, le cobaye et le singe est d’en­viron 500 ppm pour une exposition de 7 heures par jour, 5 jours par semaine pendant 6 mois.

    À des doses un peu plus élevées, une baisse du poids cor­porel est observée et au-delà de 1000 ppm, les examens histologiques révèlent une atteinte des cellules hépa­tiques (dégénérescence graisseuse, parfois nécrose et réaction inflammatoire).

    Effets génotoxiques [10, 12, 15, 16]

    Les données sont limitées pour évaluer les effets génotoxiques de cette substance.

    Parmi les nombreux essais réalisés, seul le test de Ames a donné un résultat faiblement positif sur deux souches de Salmonella typhimurium (TA 98 et TA 100), avec ou sans activation métabolique, ce qui est insuffisant pour une évaluation du pouvoir mutagène de cette substance.

    Effets cancérogènes [10, 12, 15, 16]

    Les données sont limitées, sans effet cancérogène retrouvé.

    Les quelques expériences visant à étudier le pouvoir can­cérogène du 1,1,1-trichloroéthane (voie orale et inhala­tion) se sont révélées négatives.

    Effets sur la reproduction [15, 17, 18]

    Les données sont limitées, et seul un effet tératogène sur embryon de poulet a été observé.

    Une augmentation d’incidence des malformations a été constatée chez l’embryon de poulet après injection de 1,1,1-trichloroéthane dans l’œuf au 3e ou au 6e jour de développement.

    Mais aucun effet tératogène ou fœtotoxique ou malfor­matif n’a été observé dans d’autres expériences chez les rongeurs (rats et souris).

  • Toxicité sur l’Homme [10-13]

    L'exposition aiguë est responsable de troubles digestif, neurologique et cardiaque. En cas d'exposition répétée, une irritation respiratoire, oculaire et cutanée est notée.

    Toxicité aiguë

    Après ingestion surviennent des douleurs digestives, des nausées et des vomissements. Ces derniers peuvent être inhalés et provoquer des complications pulmonaires graves.

    L’inhalation de concentrations allant de 10 000 à 26 000 ppm a été utilisée pour induire une anesthésie. Le 1,1,1-trichloroéthane provoque des troubles de conscience varia­bles (somnolence, ébriété, coma), des nausées et, à forte dose, des troubles cardiaques (fibrillation ventriculaire) parfois mortels, liés peut-être à une sensibilité aux catécholamines endogènes.

    Toxicité chronique

    L’exposition chronique aux vapeurs de 1,1,1-trichloroéthane est à l’origine d’irritations cutanée, oculaire et respiratoire.

  • Interférences métaboliques
  • Cohérence des réponses biologiques chez l'homme et l'animal
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