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Fumarate de diméthyle

Fiche toxicologique n° 289

Sommaire de la fiche

Édition : 2012

Recommandations

En raison des effets importants d'irritation et de sensibili­sation du fumarate de diméthyle, des mesures sévères de prévention et de protection s'imposent lors de son stoc­kage et de son utilisation.

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker le fumarate de diméthyle dans des locaux frais et bien ventilés, à l'abri de la chaleur et de toute source d'ignition (rayons solaires, flammes, étincelles...) et à l'écart des produits incompatibles (oxydants, acides, bases).
    Le sol des locaux sera imperméable et formera cuvette de rétention, afin de permettre le lavage et l'évacuation contrôlée des eaux de nettoyage.
  • Interdire de fumer.
  • Maintenir les récipients soigneusement fermés et éti­quetés correctement. Reproduire l'étiquetage en cas de fractionnement des emballages.
  • Mettre le matériel électrique, y compris l'éclairage, en conformité avec la réglementation en vigueur.
  • Prendre toute disposition pour éviter l'accumulation d'électricité statique.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont applicables aux ateliers où est utilisé le fumarate de dimé­thyle. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le pro­duit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
  • Entreposer dans les ateliers des quantités de produit relativement faibles et ne dépassant pas celles nécessai­res au travail à réaliser.
  • Prévenir toute inhalation de poussières ou d'aérosols. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s'y prête. Prévoir une aspiration des émissions à leur source ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Pré­voir également des appareils de protection respiratoire pour certains travaux de courte durée. Leur choix dépend des conditions de travail. Si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d'un filtre de type P2. Pour les interventions d'urgence, le port d'un appareil respiratoire autonome isolant est nécessaire.
  • Éviter tout contact de produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des équipements de protection individuelle : vêtements de travail (combinai­son, bottes), gants imperméables (de type caoutchouc butyle, caoutchouc nitrile, [5, 7]) et lunettes de sécurité à protection latérale. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Ne pas fumer, boire ou manger dans les ateliers. Obser­ver une hygiène corporelle et vestimentaire très stricte : lavage soigneux des mains et du visage à l'eau et au savon après manipulation et changement de vêtements après le travail, rangement séparé des vêtements de ville et des vêtements de travail. L'employeur assurera l'entretien et le lavage fréquent des vêtements de travail qui devront rester dans l'entreprise.
  • Prévoir l'installation de fontaines oculaires dans les ate­liers où le produit est manipulé.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu du fumarate de diméthyle sans prendre les précautions d'usage [15].
  • Ne pas rejeter à l'égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par le fumarate de diméthyle.
  • En cas de déversement accidentel, récupérer le produit. Laver ensuite à grande eau la surface ayant été souillée. Si le déversement est important, faire évacuer le personnel et ne faire intervenir que des opérateurs entraînés munis d'un équipement de protection approprié.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions auto­risées par la réglementation.

Au point de vue médical

  • On évitera d'affecter à un poste comportant un risque d'exposition au fumarate de diméthyle des sujets présen­tant une dermatose des parties découvertes ou des anté­cédents d'allergie au fumarate de diméthyle ainsi que des atteintes hématologiques, hépatiques ou rénales évoluti­ves. L'examen clinique à l'embauche peut être complété par la réalisation d'une numération formule sanguine, d'un bilan hépatique et rénal qui serviront d'examens de référence.
  • Lors des examens périodiques, on recherchera des signes locaux d'irritation du nez, de la gorge, des voies respiratoires, de la peau et des yeux ainsi que d'éventuels signes d'atteinte systémique, en particulier hématolo­gique, hépatique et rénale. La fréquence des examens médicaux périodiques et la nécessité ou non d'effectuer des examens complémentaires seront déterminées par le médecin du travail en fonction de l'importance de l'expo­sition. Les examens complémentaires d'embauchage pourront être répétés à intervalle régulier.
  • Lors d'accidents aigus, demander dans tous les cas l'avis d'un médecin ou du centre antipoison régional.
  • En cas de projections cutanées, laver immédiatement et abondamment à l'eau pendant 15 minutes, après avoir immédiatement retiré les vêtements souillés. Ne réutili­ser les vêtements qu'après les avoir décontaminés. Si des lésions cutanées apparaissent ou si la contamination est étendue ou prolongée, consulter un médecin.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement et abondamment à l'eau tiède pendant au moins 15 minu­tes. La survenue ou la persistance d'une rougeur, d'une douleur ou de troubles visuels après ce lavage impose un examen par un ophtalmologiste.
  • En cas d'inhalation de poussières ou d'aérosols, retirer le sujet de la zone polluée contaminée après avoir pris tou­tes les précautions nécessaires pour les intervenants. Mettre en œuvre, s'il y a lieu, des manœuvres de réanima­tion. Dans tous les cas, faire transférer la victime à l'hôpi­tal en ambulance médicalisée pour bilan clinique et éventuellement radiologique, surveillance et traitement symptomatique si nécessaire.
  • En cas d'ingestion, faire rincer la bouche avec de l'eau ; ne pas tenter de provoquer des vomissements. Faire transférer en milieu hospitalier pour bilan, surveillance et traitement symptomatique si besoin.
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