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Fibres de cellulose

Fiche toxicologique n° 282

Sommaire de la fiche

Édition : 2011

Valeurs limites d’exposition professionnelle

En France, les fibres de cellulose sont considérées comme des poussières sans effet spécifique. Le ministère chargé du travail a fixé, dans les locaux à pollution spécifique de ce type de poussières, une concentration moyenne de l'atmosphère inhalée par le travailleur (évaluée sur une période de 8 heures) de 10 mg/m3 pour la fraction totale (inhalable) et de 5 mg/m3 pour la fraction alvéolaire.

En 1987, une valeur moyenne d'exposition (VME) non réglementaire a été fixée pour la cellulose sous forme de fibres de papier à 10 mg/m3.

À titre de comparaison, la valeur limite de moyenne d'ex­position (TLV-TWA) proposée aux États-Unis par l’ACGIH est de 10 mg/m3 et l'OSHA propose des valeurs moyennes de 15 mg/m3 (poussières totales) et 5 mg/m3 (fraction respirable).

Méthodes d’évaluation de l’exposition professionnelle

Microscopie optique à contraste de phase (MOCP)

La technique habituellement utilisée pour le mesurage de la concentration en nombre de fibres dans l'air et au poste de travail est la MOCP associée à la technique du filtre à membrane. Les fibres de cellulose en suspension dans l'air sont prélevées sur des membranes filtrantes et des pompes portables sont utilisées pour les prélèvements individuels. La membrane filtrante est ensuite transparisée pour per­mettre le comptage des fibres en MOCP.

La technique de comptage par MOCP, décrite dans la norme XP X 43-269 [5], prend en compte les fibres de lon­gueur supérieure à 5 µm, de largeur inférieure à 3 µm et de rapport longueur sur largeur supérieur à 3. Le résultat est exprimé en nombre de fibres par centimètre cube d'air, calculé à partir du nombre de fibres déposées sur le filtre et du volume d'air échantillonné.

Cette technique ne permet pas de différencier les fibres de cellulose des autres fibres éventuellement présentes dans l'air, ni d'observer celles dont le diamètre est infé­rieur à quelques dixièmes de micron. En effet, le pouvoir séparateur d'un microscope optique est de 0,2 µm, les fibres de diamètre inférieur à cette valeur ne sont donc pas visibles.

Microscopie électronique

La spéciation des fibres peut être effectuée avec les tech­niques d'analyse en microscopie électronique à transmis­sion analytique (META) ou à balayage analytique (MEBA).

En effet, couplées à des méthodes spectroscopiques de rayon X, elles permettent de déterminer la composition chimique élémentaire des fibres. La META permet, en outre, d'observer les fibres quel que soit leur diamètre et d'accéder à une information de nature structurale par la technique de diffraction électronique.

Gravimétrie

Il est également possible d'utiliser une méthode d'analyse gravimétrique pour déterminer la teneur pondérale d'un aérosol de fibres de cellulose. La détermination de la masse d'aérosol prélevée s'effectue par différence entre la masse de la coupelle après prélèvement et sa masse vierge. Les résultats sont exprimés en mg/m3.

Suivant la fraction à analyser - inhalable, thoracique ou alvéolaire - le prélèvement s'effectuera :

  • avec une cassette fermée, décrite dans la norme NF X 43-257 [6]. Cette méthode est mieux adaptée lorsque l'aérosol est composé de particules très fines ;
  • avec des échantillonneurs de type CIP10, équipés d'une coupelle rotative composée d'une mousse polyuréthane préalablement pesée à vide, et des sélecteurs de fraction correspondants. Cette méthode est décrite dans la norme NF X 43-259 [7]. Elle semble mieux adaptée aux aérosols composés de particules de tailles hétérogènes.

Ces méthodes globales ne permettent cependant pas de différencier la nature des fibres prélevées. Elles prennent en compte toutes les poussières échantillonnées sans dis­tinction morphologique ou de nature [8 à 11].

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