Accès rapides :

Vous êtes ici :

  1. Accueil
  2. Publications et outils
  3. Bases de données
  4. Fiches toxicologiques
  5. Phosphate de tributyle (FT 231) (rubrique sélectionnée)

Phosphate de tributyle

Fiche toxicologique n° 231

Sommaire de la fiche

Édition : 2008

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker le phosphate de tributyle à l’air libre ou dans des locaux spéciaux, secs et frais, bien aérés, à l’abri de toute source d’ignition et des rayons solaires, à l’écart des produits oxydants. Le sol de ces locaux sera incombustible et formera une cuvette de rétention afin qu’en cas de déversement accidentel, le liquide ne puisse se répandre au-dehors.
  • Maintenir les récipients hermétiquement fermés et correctement étiquetés. Reproduire l’étiquetage en cas de fractionnement des emballages.
  • Prévoir, à proximité des locaux, des équipements de protection appropriés, notamment des appareils de pro­tection respiratoire autonomes isolants.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont applicables aux ateliers où est utilisé le phosphate de tri­butyle.

En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le phosphate de tributyle, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d’accident. Les procédures spé­ciales en cas d’accident feront l’objet d’exercices d’entraî­nement.
  • Éviter l’inhalation de vapeurs (utilisation à chaud) ou d’aérosols (pulvérisation). Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s’y prête. Prévoir une aspiration au poste de travail et une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respira­toire. Leur choix dépend des conditions de travail. Si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d’un fil­tre de type AP2 ou AP3. Pour des interventions d’urgence, le port d’un appareil respiratoire autonome isolant est nécessaire.
  • Éviter le contact du produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des vêtements de protection, des gants et des lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Ne pas fumer, boire ou manger dans les ateliers.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs susceptibles de contenir du phosphate de tri­butyle sans prendre les précautions d’usage [18].
  • En cas de fuite, récupérer le produit à l’aide d’un maté­riau inerte. Laver ensuite à grande eau la surface ayant été souillée.
  • Si le déversement est important, aérer la zone et éva­cuer le personnel en ne faisant intervenir que des opéra­teurs entraînés munis d’un équipement de protection approprié.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions auto­risées par la réglementation.

Au point de vue médical

  • Éviter d’exposer les personnes atteintes de pathologies sévères, notamment neurologiques, hépatiques, rénales et cutanées.
  • À l’embauchage, faire un dosage des cholinestérases sanguines qui servira de valeur de référence de préexposi­tion. La surveillance régulière doit comprendre la recher­che de tout symptôme suspect (cutané, neurologique, respiratoire) et le contrôle des cholinestérases sanguines.
  • En règle générale, toute personne victime d’une intoxi­cation par anticholinestérasique ne doit être réaffectée à un poste comportant un risque d’exposition, qu’à la condi­tion d’avoir récupéré un taux de cholinestérases du niveau de la valeur de référence (c’est-à-dire dans une fourchette de 20 % par rapport à la valeur de préexposition).
  • En cas de symptômes suspects, alerter aussitôt le médecin.
  • Lors d’accidents aigus, demander, dans tous les cas, l’a­vis d’un médecin ou du centre antipoison régional ou des services de secours d’urgence médicalisés.
  • En cas de contact cutané, laver la peau à grande eau, immédiatement et pendant quinze minutes au moins, après avoir retiré les vêtements même faiblement souillés ou suspectés de l’être, qui ne seront réutilisés qu’après avoir été décontaminés. Si une irritation apparaît ou si la contamination est étendue ou prolongée, consulter un médecin.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement et abondamment à l’eau pendant quinze minutes au moins, paupières bien écartées. Consulter un ophtalmologiste dans tous les cas.
  • En cas d’ingestion, si le sujet est parfaitement cons­cient, tenter de faire vomir. Prévenir un médecin.
  • En cas d’inhalation, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris toutes les précautions nécessaires pour les intervenants. Si nécessaire, commencer une décontami­nation cutanée et oculaire. Administrer de l’oxygène si besoin est et prévenir un médecin.
  • Si la victime est inconsciente, alerter les secours médi­calisés, soustraire la victime de l’atmosphère polluée, la placer en position latérale de sécurité, mettre en route les premiers soins: oxygénothérapie au masque ou en cas d’arrêt respiratoire, ventilation assistée au masque (éviter le bouche à bouche qui peut présenter un danger pour le sauveteur), décontamination cutanée. Transférer la vic­time en milieu hospitalier par une ambulance médicalisée.
EN SAVOIR PLUS SUR LES FICHES TOXICOLOGIQUES