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Triéthylamine

Fiche toxicologique n° 115

Sommaire de la fiche

Édition : Mise à jour 2015

Recommandations

En raison des propriétés corrosives et de la grande inflammabilité de la triéthylamine, des mesures sévères de prévention et de protection s’imposent lors de son stockage et de son utilisation.

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker la triéthylamine à l’air libre, ou dans des locaux spéciaux, frais, munis d’une ventilation, à l’abri de toute source d’ignition ou de chaleur (rayons solaires, flammes, étincelles...) et à l’écart des oxydants et des acides. Le sol des locaux sera incombustible, imperméable et formera cuvette de rétention afin qu’en cas de déversement accidentel, le liquide ne puisse se répandre au dehors.
  • Le matériel électrique sera conforme à la réglementation en vigueur, notamment par rapport au risque d’explosion et aux atmosphères potentiellement explosives [11].
  • Prévenir toute accumulation d’électricité statique.
  • II sera interdit de fumer.
  • Les récipients seront soigneusement fermés et étiquetés. Reproduire l’étiquetage en cas de fractionnement des emballages.
  • Prévoir, à proximité immédiate des locaux de stockage, des appareils de protection respiratoire autonomes isolants pour des interventions d’urgence.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux locaux de stockage sont applicables aux ateliers où est manipulée la triéthylamine.

En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le produit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d’accident. Les procédures spéciales en cas d’urgence feront l’objet d’exercices d’entraînement.
  • Éviter l’inhalation de vapeurs. Effectuer en circuit fermé toute opération industrielle qui s’y prête. Prévoir des aspirations pour capter les vapeurs à leur source d’émission, ainsi qu’une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire. Leur choix dépend des conditions de travail ; si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d’un filtre de type K lors de la manipulation de la substance. Pour les interventions d’urgence, le port d’un appareil respiratoire isolant autonome est nécessaire.
  • Contrôler fréquemment et régulièrement la présence de triéthylamine dans l’air des lieux de travail (voir le chapitre « Méthode de détection et de détermination dans l’air »).
  • Éviter le contact du liquide avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des vêtements de protection individuelle, tabliers, gants (par exemple en caoutchouc nitrile, alcool polyvinylique, Viton®, Viton®/ caoutchouc butyle ou Barrier® PE/PA/PE [31, 32]), lunettes de sécurité et écrans faciaux. Ces équipements seront maintenus en bon état et nettoyés après usage.

Au point de vue médical

  • À l’embauchage et aux examens périodiques, rechercher plus particulièrement des atteintes visuelles, cutanées ou respiratoires. Il appartiendra au médecin du travail, en fonction des données de l’examen clinique et de l’appréciation de l’importance de l’exposition, de juger de l’opportunité d’eff ectuer des examens complémentaires (dépistage des défauts visuels, explorations fonctionnelles respiratoires...).
  • Lors d’accidents aigus, demander dans tous les cas l’avis d’un médecin, du centre antipoison régional ou de services de secours médicalisés d’urgence.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement à l’eau pendant 10 à 15 minutes en écartant bien les paupières. Quel que soit l’état initial, adresser systématiquement le sujet chez un ophtalmologiste, en prévenant celui-ci du risque encouru.
  • En cas de contact cutané, laver immédiatement et abondamment à l’eau pendant 15 minutes, en retirant, s’il y a lieu, les vêtements souillés ; ceux-ci ne seront pas réutilisés avant d’être décontaminés. Lorsque la zone contaminée est étendue et/ou s’il apparaît des lésions cutanées à type de brûlures, il est nécessaire de consulter un médecin ou de faire transférer en milieu hospitalier.
  • En cas d’inhalation massive de vapeurs ou d’aérosols, retirer le sujet de la zone polluée (après avoir pris les précautions nécessaires pour les intervenants), et le faire transférer en milieu hospitalier. En attendant les secours, déshabiller la victime et commencer une décontamination cutanée et oculaire soigneuse. Pratiquer, s’il y a lieu, des manoeuvres de réanimation. Une surveillance médicale prolongée peut s’avérer nécessaire.
  • En cas d’ingestion accidentelle, en raison du caractère corrosif du produit, ne pas faire boire et ne pas tenter de provoquer des vomissements (sauf s’il s’agit de solutions très fortement diluées) ; faire transférer rapidement en milieu hospitalier, si possible par une ambulance médicalisée.
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