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Oxydes d'azote

Fiche toxicologique n° 133

Sommaire de la fiche

Édition : Juillet 2020

Recommandations

Au point de vue technique

Information et formation des travailleurs

  • Instruire le personnel des risques présentés par les oxydes d'azote, des précautions à observer, des mesures d’hygiène à mettre en place ainsi que des mesures d’urgence à prendre en cas d’accident.
  • Former les opérateurs à la manipulation des moyens d’extinction (extincteurs, robinet d’incendie armé…).
  • Former les opérateurs au risque lié aux atmosphères explosives (risque ATEX) [70].
  • Ne pas fumer, vapoter, boire ou manger sur les lieux de travail.

 

Manipulation

  • Faire contrôler très régulièrement l’exposition atmosphérique des salariés aux oxydes d’azote (§ Méthodes de détection et de détermination dans l’air) ; ce contrôle peut être complété par un système d’alarme automatique.
  • Protéger les bouteilles du soleil et des sources de chaleur et les manipuler avec soin pour prévenir les chocs [71].
  • Utiliser les bouteilles debout et les arrimer pour éviter leur chute[71].
  • Fermer le robinet de la bouteille après chaque utilisation [71].
  • Éviter l’inhalation des gaz et des vapeurs. Effectuer en système clos toute opération industrielle qui s’y prête. Dans tous les cas, prévoir une aspiration à la source d’émission, ainsi qu’une ventilation des lieux de travail conformément à la réglementation en vigueur [72].
  • Au besoin, les espaces dans lesquels les oxydes d'azote sont stockés et/ou manipulés doivent faire l’objet d’une signalisation [73].
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu des oxydes d'azote sans prendre les précautions d’usage[74].

 

Stockage [71]

  • Stocker les bouteilles d’oxydes d’azote debout et attachées, à l’air libre ou dans des locaux spéciaux frais (température de stockage inférieure à 50 °C), bien ventilés, construits en matériau incombustible, à l’abri de l’humidité et de toute source d’ignition ou de chaleur. Dans tous les cas, il conviendra de se conformer aux préconisations du fabricant.
  • Ne pas entreposer avec des gaz combustibles et d'autres matières combustibles. Les bouteilles doivent être mises à la terre. Le stockage des oxydes d’azote s’effectue habituelle​ment sous forme de gaz comprimé dans des bouteilles en acier inoxydables ou en alliage d'aluminium [2]. Dans tous les cas, il convient de s’assurer auprès du fournisseur de la substance ou du matériau de stockage de la bonne compatibilité entre le matériau envisagé et la substance stockée.
  • Les bouteilles vides doivent être stockées séparément et doivent être enlevées régulièrement par le fournisseur.
  • Fermer soigneusement les bouteilles et ne pas laisser les flexibles sous pression.
  • Mettre à disposition dans ou à proximité immédiate du local/zone de stockage des moyens d’extinction adaptés à l’ensemble des produits stockés.

 

En cas d’urgence

  • En cas de fuite non enflammée, fermer l’arrivée du gaz ; si la fuite ne peut être stoppée, interdire l’approche pour éviter tout risque d’inflammation (voitures, matériel électrique, feu nu…). Dans tous les cas, aérer la zone et évacuer le personnel en éloignant si possible les matières combustibles à proximité..
  • En cas d’échauffement apparent d’une bouteille, ne pas s’en approcher et arroser abondamment la bouteille avec de l’eau pulvérisée en se protégeant.
  • Prévoir des moyens de secours appropriés contre l'incendie, à proximité immédiate du dépôt.
  • Des appareils de protection respiratoires isolants autonomes sont à prévoir à proximité et à l’extérieur des locaux pour les interventions d’urgence.
  • Si ces mesures ne peuvent pas être réalisées sans risque de sur-accident ou si elles ne sont pas suffisantes, contacter les équipes de secours interne ou externe au site.

Au point de vue médical

  • Éviter d’exposer à des postes comportant un risque d'exposition importante et répétée les sujets atteints d'affections respiratoires d'évolution chronique.
  • Lors des visites initiale et périodiques :
    • Examen clinique : Lors des examens périodiques, rechercher particulièrement des signes d'intolérance oculaire et des voies aériennes.
    • Examens complémentaires : L’examen clinique initial peut être complété par une radiographie pulmonaire et des épreuves fonctionnelles respiratoires qui serviront d’examens de référence.

La fréquence des examens médicaux périodiques et la nécessité ou non d’effectuer des examens complémentaires (radiographie pulmonaire, épreuves fonctionnelles respiratoires…) seront déterminées par le médecin du travail en fonction des données de l’examen clinique et de l’appréciation de l’importance de l’exposition.

 

Conduites à tenir en cas d’urgence

  • Contact cutané : Appeler immédiatement le SAMU. Retirer les vêtements souillés (avec des gants adaptés) et laver la peau immédiatement et abondamment à grande eau pendant au moins 15 minutes. Dans tous les cas consulter un médecin.
  • Projection oculaire : Appeler immédiatement le SAMU. Rincer immédiatement et abondamment les yeux à l’eau courante pendant au moins 15 minutes, paupières bien écartées. En cas de port de lentilles de contact, les retirer avant le rinçage. Dans tous les cas consulter un ophtalmologiste, et le cas échéant signaler le port de lentilles.
  • Inhalation : Appeler immédiatement un SAMU, faire transférer la victime par ambulance médicalisée en milieu hospitalier dans les plus brefs délais. Transporter la victime en dehors de la zone polluée en prenant les précautions nécessaires pour les sauveteurs. Si la victime est inconsciente, la placer en position latérale de sécurité et mettre en œuvre, s’il y a lieu, des manœuvres de réanimation. Si la victime est consciente, la maintenir au maximum au repos. Si nécessaire, retirer les vêtements souillés (avec des gants adaptés) et commencer une décontamination cutanée et oculaire (laver immédiatement et abondamment à grande eau pendant au moins 15 minutes). Prévenir du risque de survenue d'un œdème pulmonaire lésionnel dans les 48 heures suivant l'exposition et de la nécessité de consulter en cas d’apparition de symptômes respiratoires.
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