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Microfibres de verre

Fiche toxicologique n° 268

Sommaire de la fiche

Édition : Décembre 2021

Recommandations

Il convient de procéder à une évaluation des risques, portant notamment sur la nature des fibres présentes, le procédé mis en œuvre, les niveaux d’exposition attendus et les méthodes envisagées pour les réduire.

La mesure prioritaire de prévention est le remplacement des microfibres de verre par des matériaux moins dangereux.

La prévention collective doit toujours primer sur les mesu­res de protection individuelle et de manière générale, il est recommandé de rechercher le niveau d’exposition le plus bas possible.

Les salariés doivent être informés et formés sur les dan­gers pour la santé des produits, sur les modalités de travail recommandées et sur l’utilisation des équipements de protection individuelle.

Au point de vue technique

Protection collective

  • Avoir recours à des systèmes clos (enceintes, mélan­geurs...) en utilisant des techniques automatisées.
  • Capter les poussières à la source en mettant en place une ventilation locale chaque fois que cela est réalisable. La ventilation générale ne peut être envisagée que si le recours à une ventilation locale est techniquement impos­sible.
  • Travailler à l’humide, si le contexte le permet et en pre­nant garde au risque électrique.
  • Éviter les découpes en utilisant par exemple des élé­ments prêts à poser ou prédécoupés. Si les découpes sont nécessaires, il est conseillé de les effectuer sur une table aspirante.
  • Délimiter, signaliser et restreindre l’accès de la zone de découpe.
  • Déballer les fibres de verre au dernier moment et au plus près de leur lieu d’utilisation.
  • Utiliser des outils manuels (couteaux, cutters, massi­cots) ou à vitesse lente qui produisent moins de poussiè­res. Si des outils électriques sont néanmoins utilisés, ils doivent être munis de systèmes intégrés de captage de poussières équipés de filtres à très haute efficacité dits « absolus ».
  • Maintenir en bon état de propreté la zone de travail avec un aspirateur équipé de filtre à très haute efficacité ou par un nettoyage à l’humide avec de l’eau additionnée de détergent. Afin d’éviter la présence de débris ou déchets sur le sol, disposer des poubelles ou des conte­neurs d’élimination étanches au plus près des zones de travail.
  • Proscrire l’utilisation de la soufflette à air comprimé.
  • Respecter une hygiène stricte: ranger et laver les vête­ments de travail séparément des autres vêtements; se doucher et se savonner en fin de poste pour limiter l’in­crustation des fibres dans la peau.
  • Vérifier périodiquement les installations et appareils de protection collective et les maintenir en parfait état de fonctionnement.
  • Procéder à des contrôles réguliers de la concentration en fibres au poste de travail.

 

Protection individuelle : Utiliser des équipements de protection individuelle : com­binaison jetable à capuche de type 5 ajustée au cou, aux poignets et aux chevilles, casquette et lunettes équipées de protections latérales, gants et appareil de protection respiratoire équipé de filtre de type P3.

 

Stockage : Pour éviter la dispersion de fibres, les microfibres de verre doivent être conditionnées de manière étanche, par exemple dans un double emballage de matière plastique protégé de toute possibilité d’endommagement.

Au point de vue médical

Il est indispensable de rechercher les éventuelles co-­expositions actuelles ou passées susceptibles de générer des pathologies respiratoires (amiante et fibres céra­miques réfractaires notamment). Le suivi médical sera alors adapté en fonction de l'existence ou non de ces co expositions.

  • Lors des visites initiales et périodiques :
    • Lors de la visite initiale, rechercher des affections potentiellement dangereuses pour le salarié ou son environnement de travail, susceptibles de s’aggraver au poste, ou encore qui rendraient difficile sinon impossible le maintien au poste avec les contraintes qu’il implique (port des équipements de protection individuelle, port de charges,...) ; seront particulièrement recherchés des antécédents respiratoires (asthme, broncho-pneumopathie chronique obstructive…) ou cancéreux , des antécédents cardio-vasculaires (insuffisance cardiaque, hypertension artérielle, angor...), ainsi qu’un tabagisme (le cas échéant, inciter au sevrage).
    • Examen clinique : lors des visites périodiques, outre les éléments sus-cités, rechercher des symptômes témoins de pathologies respiratoires ou cancéreuses : toux, dyspnée, expectoration, douleur thoracique, hémoptysie...
    • Examens complémentaires : la fréquence des examens médicaux périodiques et la nécessité ou non d’effectuer des examens complémentaires seront déterminées par le médecin du travail en fonction des données de l’examen clinique et de l’appréciation de l’importance de l’exposition. A l’embauche, la réalisation d’une radiographie thoracique standard et d’explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) peut être discutée comme examen de référence.
    • Tracer le suivi et les expositions : recueillir les informations sur les expositions antérieures (notamment amiante et fibres céramiques réfractaires)et actuelles et les consigner dans le dossier médical. 
    • Informer le salarié sur les risques auxquels il est exposé, les mesures de prévention à prendre (EPI, procédures de décontamination, respect des règles d’hygiène, etc.)

 

Conduites à tenir en cas d’urgence :

  • Transporter la victime en dehors de la zone polluée en prenant toutes les précautions nécessaires pour les sauveteurs. Si la victime est inconsciente, la placer en position latérale de sécurité et mettre en œuvre, s’il y a lieu, des manœuvres de réanimation. Si la victime est consciente, la maintenir au maximum au repos. En cas de gêne respiratoire, faire transférer en milieu hospitalier pour bilan des lésions, surveillance et traitement symptomatique si nécessaire.
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