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2,4-D, ses sels et esters

Fiche toxicologique n° 208

Sommaire de la fiche

Édition : 2011

Recommandations

Le 2,4-, ses sels ou ses esters sont le plus souvent délivrés sous forme de spécialités commerciales ; les recomman­dations de stockage et d'utilisation devront prendre en compte leur composition et leur forme physique.

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker le 2,4-D ou ses dérivés (sels, esters) dans des locaux frais, bien ventilés. Le sol de ces locaux sera incom­bustible, imperméable et sera réalisé de façon à permettre le lavage et l'évacuation contrôlée des eaux de nettoyage.
  • Conserver de préférence le 2,4-D ou ses dérivés dans son emballage d'origine soigneusement fermé et correcte­ment étiqueté. Si le transvasement ne peut être évité, reproduire l'étiquette sur le nouvel emballage.
  • Les spécialités commerciales seront conservées dans leur emballage d'origine dans des locaux frais et ventilés, sans denrées alimentaires et hors de portée des enfants.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux locaux de stockage sont applicables aux ateliers où est manipulé le 2,4-D ou ses dérivés. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par la sub­stance, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
  • Entreposer dans les locaux de travail des quantités ne dépassant pas celles nécessaires au travail d'une journée.
  • Ne pas fumer, boire ou manger sur les lieux de travail.
  • Éviter l'inhalation de poussières ou d'aérosols. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s'y prête (fabrication du 2,4-D ou de ses dérivés, préparation des spé­cialités herbicides). Prévoir une aspiration des émissions à leur source ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire ; leur choix dépend des conditions de travail ; si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d'un filtre de type P3. Pour des interventions d'urgence, le port d'un appareil respiratoire isolant autonome est nécessaire.
  • Dans les ateliers où est manipulé le 2,4-D ou ses dérivés, prévoir des douches et des fontaines oculaires.
  • Éviter tout contact avec le produit. Mettre à la disposi­tion du personnel des vêtements de protection, des gants (par exemple, des gants en caoutchouc nitrile, caoutchouc butyle lors la manipulation du 2,4-D ; pour les spécialités qui sont des mélanges, se reporter aux indications du fournisseur) et des lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après usage.
  • Observer une hygiène corporelle et vestimentaire stricte : lavage soigneux des mains et du visage à l'eau et au savon après manipulation, passage à la douche et changement de vêtements après le travail, rangement séparé des vêtements de travail qui seront régulièrement lavés et entretenus.
  • L'application des spécialités herbicides doit être faite en respectant scrupuleusement les doses d'emploi et les pré­cautions indiquées par le fabricant (protection des applicateurs, protection du public et de l'environnement).
  • Lors de l'application de spécialités phytopharmaceu­tiques par pulvérisation, le port d'un équipement de pro­tection individuelle approprié est nécessaire : combinaison de travail, gants, bottes, lunettes de sécurité à protections latérales, appareil de protection respiratoire (APR). Le choix de l’APR dépend des conditions de travail : si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d'un filtre A2P3. Pour certaines applications ou pour les interventions d'urgence, le port d'un appareil respiratoire isolant autonome est nécessaire.
  • Ne pas traiter par forte chaleur, contre le vent et ne jamais procéder par vent violent [28].
  • Les appareils servant à l'application du produit seront vidés et nettoyés sur les lieux de travail.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves contenant ou ayant contenu du 2,4-D ou ses dérivés sans prendre les précautions d'usage [29].
  • Ne pas rejeter à l'égout ou dans le milieu naturel les effluents pollués par le 2,4-D ou ses dérivés.
  • En cas de déversement accidentel, récupérer le produit, au besoin (si sous forme de spécialité liquide) en l'absor­bant à l'aide d'un matériau inerte, puis laver à grande eau la surface ayant été souillée.
  • Conserver les déchets, y compris les emballages vides et les eaux de nettoyage du matériel, dans des récipients spécialement prévus à cet effet, convenablement étique­tés. Éliminer les déchets dans les conditions autorisées par la réglementation.

Au point de vue médical

  • À l'embauchage, on recherchera plus particulièrement une atteinte chronique des fonctions hépatiques et rénales.
  • Lors des examens ultérieurs, on recherchera des signes d'intolérance locale (irritation de la peau ou des muqueuses). On pourra effectuer un bilan hépatique (aminotransférases au minimum) et rénal.
  • En cas de projections cutanées ou oculaires, laver immédiatement à grande eau pendant quinze minutes. Retirer les vêtements souillés. En cas de projection ocu­laire, une consultation en milieu ophtalmologique peut s'avérer nécessaire, surtout pour le 2,4-D acide et dérivés d'amines.
  • En cas d'inhalation massive, retirer la victime de la zone polluée.
  • En cas d'ingestion, si le sujet est conscient, on pourra essayer de le faire vomir rapidement.
  • Dans les deux cas précédents, placer la victime en posi­tion latérale de sécurité si elle est inconsciente ; même si son état est initialement satisfaisant, transférer en milieu hospitalier pour un bilan des lésions, une surveillance et un traitement symptomatiques.
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