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Trichlorofluorométhane

Fiche toxicologique n° 136

Sommaire de la fiche

Édition : 2005

Caractéristiques

Utilisations [1-4]

Principales utilisations du trichlorofluorométhane avant l’interdiction d’emploi.

  • Réfrigérant, notamment pour les systèmes de conditionnement d’air industriels.
  • Fluide caloporteur.
  • Propulseur pour aérosols en droguerie, cosmétologie et thérapeutique (souvent en association avec le dichlorodifluorométhane).
  • Agent gonflant pour les mousses de polymères.
  • Solvant pour le dégraissage (notamment des circuits imprimés) et pour le nettoyage à sec (textiles).

Propriétés physiques [1-6]

Dans les conditions normales, le trichlorofluorométhane est un liquide incolore, mobile, d’odeur légèrement éthérée.

Il est peu soluble dans l’eau (0,11 % en poids à 25 °C), mais est miscible dans de nombreux solvants organiques : hydrocarbures, solvants chlorés, alcools, cétones, esters...

Nom Substance Formule N° CAS Etat Physique Masse molaire Point de fusion Point d'ébullition Densité Densité gaz / vapeur Pression de vapeur Point critique Coefficient de partage n-octanol / eau (log Pow)
Trichlorofluorométhane

CCl 3F

75-69-4

Liquide

137,37

-111 °C

23,8 °C

1,476

5,04

15,8 kPa à -20 °C

88,4 kPa à 20 °C

173,5 kPa à 40 °C

198 °C à 4410 kPa

2,53

Propriétés chimiques [1-6]

Comme la plupart des fluoroalcanes, le trichlorofluorométhane est doué d’une grande inertie chimique et d’une grande stabilité.

À température ordinaire, il ne s’hydrolyse que très lente­ment au contact de l’eau ; certains catalyseurs peuvent accélérer légèrement cette hydrolyse (métaux, oxydes métalliques...).

Dans les conditions normales, le produit n’est pas corrosif pour les métaux usuels : acier, fonte, cuivre, laiton, étain, plomb, aluminium ; à haute température, surtout en présence d’eau, la formation de produits acides par hydrolyse ou décomposition catalytique peut entraîner une attaque des surfaces métalliques.

Les métaux alcalins et alcalino-terreux - sodium, potas­sium, baryum - sous leur forme métallique libre peuvent réagir vivement avec le produit ; il en est de même pour l’aluminium fondu ou à l’état divisé. Comme pour la plu­part des hydrocarbures halogènes, il faut également tenir compte du risque de réactions dangereuses avec le magnésium et le zinc.

En tube de quartz, le trichlorofluorométhane est stable jusqu’à 450 °C. La décomposition thermique du gaz, par exemple au contact d’une flamme ou de surfaces métalliques portées au rouge, donne naissance à des produits irritants ou toxiques (notamment du chlore, du chlorure et du fluorure d’hydrogène et de petites quantités de dichlorure et difluorure de carbonyle).

Récipient de stockage

Le stockage du trichlorofluorométhane s’effectue généra­lement dans des récipients en acier, parfois revêtus inté­rieurement d’un vernis. Les autres métaux et alliages courants (cuivre, laiton, aluminium) conviennent égale­ment en absence d’humidité. Les alliages de magnésium et l’aluminium contenant plus de 2 % de magnésium, le zinc et le fer galvanisé sont à éviter.

Le comportement des matières plastiques est variable ; il est prudent de procéder à des essais de résistance préala­blement à leur utilisation.

L’emploi du caoutchouc naturel dans les garnitures de récipients est à déconseiller.

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