Accès rapides :

Vous êtes ici :

  1. Accueil
  2. Publications et outils
  3. Bases de données
  4. Fiches toxicologiques
  5. Oxyde de tert-butyle et de méthyle (MTBE) (FT 242) (rubrique sélectionnée)

Oxyde de tert-butyle et de méthyle (MTBE)

Fiche toxicologique n° 242

Sommaire de la fiche

Édition : Mise à jour 2012

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker le MTBE dans des locaux frais et bien ventilés, à l'abri des rayons du soleil et de toute source de chaleur ou d'ignition (flammes, étincelles...), à l'écart des acides forts et des agents oxydants.
  • Le sol des locaux sera imperméable et formera une cuvette de rétention, afin qu'en cas de déversement acci­dentel, le liquide ne puisse se répandre au-dehors.
  • Interdire de fumer.
  • Mettre le matériel électrique, y compris l'éclairage, en conformité avec la réglementation en vigueur.
  • Fermer soigneusement les récipients et les étiqueter correctement. Reproduire l'étiquetage en cas de fraction­nement des emballages.
  • Prendre toutes les dispositions pour éviter l'accumula­tion d'électricité statique.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont applicables aux ateliers où est utilisé le MTBE. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le pro­duit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
  • Éviter l'inhalation de vapeurs ou de brouillards. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s'y prête. Prévoir une aspiration des vapeurs à leur source d'émis­sion ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour certaines opérations exceptionnelles de courte durée ; leur choix dépend des conditions de travail. Si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d'un filtre de type A. Pour des interventions d'urgence, le port d'un appareil respiratoire isolant autonome est nécessaire.
  • Éviter le contact des produits avec la peau. Mettre à la disposition du personnel des vêtements de protection, des gants (par exemple caoutchouc nitrile, polyalcool viny­lique, Barrier®, Silver Shield/4H® , Tychem® (SL, CPF 3, F BR/LV, Responder, TK) ; certaines matières telles que les caoutchoucs naturel, butyle et néoprène, le polychlorure de vinyle, les Viton® et Viton®/caoutchouc butyle, qui sont dégradés en moins de 1 heure, ne sont pas recomman­dées [32]) et des lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Prévoir l'installation de douches et de fontaines oculaires.
  • Ne pas fumer, boire et manger dans les ateliers.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu du MTBE sans prendre les précautions d'usage [33].
  • En cas de fuite ou de déversement accidentel, récupérer immédiatement le produit après l'avoir recouvert de matériau absorbant (sable, vermiculite...). Laver ensuite à grande eau la surface souillée. Si le déversement est important, supprimer toute source potentielle d'ignition, aérer la zone, évacuer le personnel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés munis d'un équipement de protection approprié.
  • Ne pas rejeter à l'égout les eaux polluées par le MTBE.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions auto­risées par la réglementation (incinération contrôlée, par exemple).

Au point de vue médical

  • Du fait des résultats des données expérimentales, on évitera d'affecter à un poste comportant un risque d'ex­position au MTBE des sujets présentant des atteintes hépatiques ou rénales évolutives.
  • Lors des examens périodiques, on recherchera des signes cliniques d'intolérance au produit. On pourra par ailleurs périodiquement réaliser un dosage des ASAT, ALAT et de la créatinine ; la périodicité de cet examen est à apprécier en fonction de l'importance de l'exposition.
  • En cas de projection sur la peau, rincer abondamment à l'eau pendant 10 minutes; en cas de douleur ou de rou­geur persistante, consulter un médecin.
  • En cas de contact oculaire, on lavera à l'eau au moins pendant 15 minutes ; en cas de douleur, consulter un spé­cialiste.
  • En cas d'inhalation d'une concentration importante, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris toutes les précautions nécessaires pour les intervenants.
  • En cas d'ingestion du produit pur, si la victime est par­faitement consciente, on pourra tenter de la faire vomir.
  • Dans ces deux cas, si elle est inconsciente, maintenir la victime au repos et en position latérale de sécurité. Mettre en œuvre, s'il y a lieu, une assistance respiratoire et trans­férer dès que possible en milieu hospitalier à l'aide des organismes de secours d'urgence
EN SAVOIR PLUS SUR LES FICHES TOXICOLOGIQUES