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Naphtalène

Fiche toxicologique n° 204

Sommaire de la fiche

Édition : 2007

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Compte tenu de son inflammabilité, stocker le naphta­lène, surtout si on le garde sous forme fondue, dans des locaux frais et bien ventilés, à l’abri des rayonnements solaires et de toute source de chaleur ou d’ignition (flam­mes, étincelles...) et à l’écart des produits incompatibles (matières inflammables, oxydants.).
  • Le sol des locaux sera incombustible, imperméable et formera cuvette de rétention, afin qu’en cas de déverse­ment accidentel le produit ne puisse se répandre au-dehors.
  • Interdire de fumer.
  • Fermer soigneusement les récipients, les protéger des chocs et les étiqueter correctement. Reproduire l’étique­tage en cas de fractionnement des emballages.
  • Mettre le matériel notamment le matériel électrique, y compris l’éclairage, en conformité avec la réglementation en vigueur. Prendre toutes dispositions pour éviter l’accu­mulation d’électricité statique.
  • Des appareils de protection respiratoire isolants auto­nomes seront prévus à proximité des locaux pour les interventions d’urgence.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont applicables aux ateliers où est utilisé le naphtalène. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le pro­duit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d’accident. Les procédures spéciales en cas d’ur­gence feront l’objet d’exercices d’entraînement.
  • Entreposer dans les ateliers des quantités de produit relativement faibles et de toute manière ne dépassant pas celles nécessaires au travail d’une journée.
  • Prévenir toute inhalation de poussières, vapeurs ou fumées. Effectuer en appareil clos toute opération indus­trielle qui s’y prête. Prévoir une aspiration des vapeurs, poussières ou fumées à leur source d’émission ainsi qu’une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour certains tra­vaux de courte durée ; leur choix dépend des conditions de travail. Si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d’un filtre de type A2P2. Pour des interventions d’ur­gence, le port d’un appareil respiratoire autonome isolant est nécessaire.
  • Contrôler régulièrement la teneur de l’atmosphère en naphtalène.
  • Éviter tout contact du produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des équipements de protection individuelle: vêtements de travail, gants imperméables (Teflon™[12]) et lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Ne pas fumer, boire ou manger dans les ateliers.
  • Prévoir l’installation de douches de sécurité et de fon­taines oculaires dans les ateliers où le produit est mani­pulé.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu du naphtalène sans prendre les précautions d’usage [13].
  • Ne pas rejeter à l’égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par le naphtalène.
  • En cas de fuite ou de déversement accidentel, récupérer le produit et conserver les déchets dans des récipients spé­cialement prévus à cet effet; les éliminer dans les condi­tions autorisées par la réglementation (traitement dans un centre spécialisé par exemple).

Au point de vue médical

  • À l’embauchage, rechercher les sujets présentant une affection cutanée d’évolution chronique ou récidivante, ceux ayant un déficit en G6PD. Pour ces derniers, il sera souhaitable de leur éviter une exposition au naphtalène. Rechercher également l’existence d’anomalies oculaires, notamment de cataractes.
  • L’examen clinique d’embauchage pourra être utilement complété par une numération sanguine, un dosage des amino-transférases et de la créatinine.
  • Recommander aux porteurs de lentilles de contact, plus particulièrement les souples, d’utiliser des verres correc­teurs lors des travaux où ils peuvent être exposés.
  • Lors des examens systématiques, rechercher plus parti­culièrement des lésions cutanées, oculaires, ainsi que des signes d’hémolyse.
  • Conduite à tenir en cas d’exposition aiguë : lors d’acci­dents aigus, demander dans tous les cas l’avis d’un méde­cin ou du centre antipoison régional ou de services de secours médicalisés d’urgence.
  • En cas de contact cutané, retirer les vêtements souillés et laver la peau à grande eau pendant 15 minutes. Les vêtements ne seront réutilisés qu’après décontamination. Si une irritation apparaît, si le sujet est porteur d’un défi­cit en G6PD, si la contamination est étendue ou prolon­gée, une consultation médicale s’imposera.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement et abondamment à l’eau, les paupières bien écartées, pen­dant 10 à 15 minutes. Une consultation ophtalmologique sera nécessaire.
  • En cas d’inhalation massive de vapeurs ou d’aérosols, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris toutes les précautions nécessaires. Un avis médical sera demandé.
  • En cas d’ingestion, ne pas faire vomir. Transférer en milieu hospitalier où pourront être pratiqués des examens spécialisés, une surveillance et un traitement adapté.
  • Dans les deux derniers cas, si la victime est incons­ciente, la placer en position latérale de sécurité ; en cas d’arrêt respiratoire, commencer les manœuvres de respi­ration assistée; même si l’état initial est satisfaisant, transférer, si nécessaire par ambulance médicalisée.
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