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Isobutanol

Fiche toxicologique n° 117

Sommaire de la fiche

Édition : Mise à jour 2011

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker l’isobutanol à l’air libre ou dans des locaux frais, bien ventilés, à l’abri de toute source d’ignition ou de chaleur (flammes, étincelles, rayons solaires…) et à l’écart des produits oxydants. Le sol de ces locaux sera incombustible, imperméable et formera cuvette de rétention afin qu’en cas d’écoulement accidentel, le liquide ne puisse se répandre au dehors.
  • Mettre le matériel électrique, y compris l’éclairage, en conformité avec la régle mentation en vigueur.
  • Interdire de fumer.
  • Prendre toutes dispositions pour éviter l’accumulation d’électricité statique.
  • Conserver à l’abri de l’air dans des récipients soigneusement fermés et correctement étiquetés.
  • Reproduire l’étiquetage en cas de fractionnement des emballages.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux locaux de stockage sont applicables aux ateliers où est manipulé l’isobutanol.

En outre :

  • Instruire le personnel des risques pré sentés par la substance, des précau tions à observer et des mesures à prendre en cas d’accident.
  • Entreposer dans les locaux de travail des quantités ne dépassant pas celles nécessaires au travail d’une journée.
  • Ne pas boire ou manger sur les lieux de travail.
  • Éviter l’inhalation de vapeurs ou d’aérosols. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s’y prête. Prévoir une aspiration des vapeurs à leur source d’émission ainsi qu’une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour certaines opérations exceptionnelles de courte durée ; leur choix dépend des conditions de travail. Si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d’un filtre de type A. Pour des interventions d’urgence, le port d’un appareil de protection respiratoire isolant autonome est nécessaire.
  • Procéder périodiquement à des contrôles de l’atmosphère.
  • Éviter tout contact avec le produit. Mettre à la disposition du personnel des vêtements de protection, des gants (par exemple, en caoutchouc butyle, caoutchouc nitrile, en néoprène®, en Viton®) [15] et des lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après usage.
  • Ne pas utiliser d’air ou d’oxygène com primé pour effectuer le transvasement ou la circulation du liquide.
  • Ne pas procéder à des travaux sur et dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu ces substances sans prendre les précautions d’usage [19].
  • Éviter les rejets d’isobutanol dans l’environnement.
  • En cas de fuite ou de déversement accidentel, récupérer le produit en l’épongeant avec un matériau absorbant inerte puis laver à grande eau la surface ayant été souillée. Si le déversement est important, évacuer le personnel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés munis d’un équipement de protection approprié.
  • Conserver les déchets imprégnés de solvant dans des récipients spécialement prévus à cet effet. Éliminer les déchets dans les conditions autorisées par la réglementation.

Au point de vue médical

  • À l’embauchage, éviter d’exposer les personnes atteintes d’affections hépatiques chroniques. Un bilan hépatique pourra être demandé. On recherchera également la présence de dermatoses chroniques qui pourraient faciliter le passage transcutané.
  • Lors des examens périodiques, on recherchera particulièrement des signes d’irritations cutanées, oculaires ou pulmonaires.
  • Des examens complémentaires afin d’évaluer les fonctions hépatiques pourront être réalisés si le médecin du travail les juge opportuns.
  • Pour les solvants en général, les études épidémiologiques ont montré, pour des expositions à de fortes concentrations, une augmentation des avortements, des fausses couches ou des risques de petits poids à la naissance. Des ralentissements du développement du système nerveux sont également soupçonnés. Il est donc conseillé d’exposer le moins possible les femmes enceintes aux solvants en général. De ce fait, il convient d’être prudent et de ne pas exposer par inhalation les femmes enceintes à des concentrations supérieures à 10% de la VME. Ce niveau devra être diminué si la femme peut être exposée à d’autres solvants et si une exposition par voie cutanée est possible.
  • Lors d’accidents aigus, demander dans tous les cas l’avis d’un médecin ou du centre antipoison régional ou des services des secours médicalisés d’urgence.
  • En cas de contact cutané, retirer les vêtements souillés et laver la peau à grande eau pendant quinze minutes. Les vêtements ne seront réutilisés qu’après décontamination. Si une irritation apparaît ou si la contamination est étendue ou prolongée, une consultation médicale s’imposera.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement et abondamment à l’eau, les paupières bien écartées, pendant 10 à 15 minutes. Une consultation ophtalmologique sera indispensable s’il apparaît une douleur, une rougeur oculaire ou une gêne visuelle.
  • En cas d’inhalation massive, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris toutes les précautions nécessaires.
  • En cas d’ingestion, ne pas provoquer de vomissements et ne pas faire ingérer de lait ou de matières grasses ; on pourra faire absorber du charbon médical activé si le sujet est parfaitement conscient.
  • Dans les deux derniers cas, si la victime est inconsciente, la placer en position latérale de sécurité ; en cas d’arrêt respiratoire, commencer les manoeuvres de respiration assistée ; même si l’état initial est satisfaisant, transférer la victime, si nécessaire par ambulance médicalisée, en milieu hospitalier, où pourra être effectuée une radiographie du thorax. Une surveillance de l’état de conscience, des fonctions cardiovasculaires, pulmonaires et hépato-rénales, ainsi qu’un traitement symptomatique enmilieu de soins intensifs peuvent s’avérer nécessaires.
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