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Dichlorodifluoroméhane

Fiche toxicologique n° 135

Sommaire de la fiche

Édition : 2005

Caractéristiques

Utilisations [1-4]

Principales utilisations du dichlorodifluorométhane avant l’interdiction d’emploi.

  • Réfrigérant pour les installations frigorifiques (industrielles, commerciales et domes­tiques).
  • Réfrigérant pour les systèmes de conditionnement d’air.
  • Propulseur pour aérosol en droguerie, cosmétologie et thérapeutique (souvent en association avec le trichlorofluorométhane).
  • Agent gonflant pour les mousses de polymères.

Propriétés physiques [1-6]

Le dichlorodifluorométhane est, dans les conditions normales, un gaz incolore, d’odeur faiblement éthérée, plus lourd que l’air.

Il est très peu soluble dans l’eau (0,028 % en poids à 25 °C), mais se dissout dans de nombreux solvants organiques : hydrocarbures, solvants chlorés, alcools, cétones, esters...

Nom Substance Formule N° CAS Etat Physique Masse molaire Point de fusion Point d'ébullition Densité Densité gaz / vapeur Pression de vapeur Point critique Coefficient de partage n-octanol / eau (log Pow)
Dichlorodifluorométhane

CCl 2F 2

75-71-8

Gazeux

120,92

- 158 °C

- 29,8 °C

1,311

4,2

151 kPa à - 20 °C

567 kPa à 20 °C

960 kPa à 40 °C

112 °C à 4110 kPa

2,2

Propriétés chimiques [1-7]

Comme la plupart des fluoroalcanes, le dichlorodifluorométhane est doué d’une grande inertie chimique et d’une grande stabilité. À température ordinaire, il ne s’hydrolyse que très lente­ment au contact de l’eau ; certains catalyseurs peuvent accélérer légèrement cette hydrolyse (métaux, oxydes métalliques...).

Dans les conditions normales, le produit n’est pas corrosif pour les métaux usuels : acier, fonte, cuivre, laiton, étain, plomb, aluminium ; à haute température, surtout en pré­sence d’eau, la formation de produits acides par hydrolyse ou décomposition catalytique peut entraîner une attaque des surfaces métalliques.

Les métaux alcalins et alcalino-terreux - sodium, potas­sium, baryum - sous leur forme métallique libre peuvent réagir vivement avec le produit ; il en est de même pour l’aluminium fondu ou à l’état divisé. Comme pour la plu­part des hydrocarbures halogènes, il faut également tenir compte du risque de réactions dangereuses avec le magnésium et le zinc.

En tube de quartz, le dichlorodifluorométhane est stable jusqu’à 500 °C. La décomposition thermique du gaz, par exemple au contact d’une flamme ou de surfaces métal­liques portées au rouge donne naissance à des produits irritants ou toxiques (notamment du chlore, du chlorure et du fluorure d’hydrogène et de petites quantités de dichlorure et difluorure de carbonyle).

Récipient de stockage

Le stockage du dichlorodifluorométhane s’effectue géné­ralement dans des récipients en acier parfois revêtus inté­rieurement d’un vernis. Les autres métaux et alliages courants (cuivre, laiton, aluminium) conviennent égale­ment en absence d’humidité. Les alliages de magnésium et l’aluminium contenant plus de 2 % de magnésium, le zinc et le fer galvanisé sont à éviter.

Le comportement des matières plastiques est variable ; il est prudent de procéder à des essais de résistance préala­blement à leur utilisation.

L’emploi de caoutchouc naturel dans les garnitures de réci­pients est à déconseiller.

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