Accès rapides :

Vous êtes ici :

  1. Accueil
  2. Publications et outils
  3. Bases de données
  4. Eficatt
  5. Mycobacterium bovis (rubrique sélectionnée)

Mycobacterium bovis

Mycobacterium bovis (Mb)

(N’est pas traité ici le Bacille de Calmette et Guérin (BCG) souche variante de M. Bovis)

Sommaire de la fiche

Édition : décembre 2018

Données épidémiologiques Guide de lecture

Population générale

1. Chez l’animal :

La France est déclarée indemne de tuberculose bovine (TBb) depuis 2001 du fait d’une prévalence globale se maintenant en dessous de 0,1 % des troupeaux bovins. Elle était de 25 % dans les années 50. Néanmoins, on assiste à une ré-augmentation relative dans certains départements du nombre de troupeaux atteints depuis le milieu des années 2000 (notamment : Côte-d’Or, Charente, Dordogne, Landes, Pyrénées Atlantiques), avec une relative stabilité actuellement (4). Découverte de foyers secondaires dans la faune sauvage.

En Angleterre, Pays de Galles, Irlande du Nord : prévalence entre 5 et 10 % des troupeaux bovins (5).

2. Chez l’homme:

Une revue de la littérature mondiale réalisée en 2013 montre que les chiffres les plus élevés de prévalence chez l’homme sont retrouvés dans les pays en voie de développement, dépassant parfois 15 %. En Europe les mesures d’hygiène mises en place et la surveillance des troupeaux ont fait chuter cette incidence (R1).

En France, incidence très faible, estimée à environ 1 % des tuberculoses maladie (TM), soit une cinquantaine de cas par an (6). L’infection touche essentiellement des personnes de plus de 60 ans (du fait de l’ingestion de lait cru dans leur jeunesse) ou des personnes nées ou originaires de pays d’épizootie animale plus importante (Maghreb, Afrique sub-saharienne…).

Au Royaume-Uni (malgré la prévalence animale plus élevée), l’Incidence reste stable et voisine de celle de la France (7,8).

Milieu professionnel

Les études épidémiologiques sur les liens entre tuberculose bovine humaine et expositions professionnelles sont rares.

Dans les pays en voie de développement où la prévalence de la maladie animale est forte, des cas humains de TM à Mb en lien avec des élevages infectés ou le travail en abattoirs sont régulièrement décrits (facteurs de risque : prévalence animale élevée, vie en promiscuité avec l’animal) (9). Cependant il est difficile de faire la part de ce qui revient à des contacts rapprochés avec des bêtes atteintes ou à la consommation de lait cru.

Des cas d’infections loco-régionales par inoculation ont également été décrits (10).

Les tuberculoses à Mb professionnelles sont rares actuellement en Europe occidentale. En France, un cas a été décrit en abattoir chez un ouvrier accrochant des carcasses sans que le lien avec son activité professionnelle ne soit clairement établi. Au Royaume-Uni un autre cas a été décrit chez un vétérinaire à l’occasion d’une nécropsie. Les cas décrits chez des éleveurs sont souvent attribués à la consommation de lait cru dans l’enfance.

Une infection tuberculeuse récente ayant un lien possible avec une exposition professionnelle à Mb est rare et évoquée parfois chez des vétérinaires, techniciens cynégétiques, éleveurs. Devant une ITL chez ces professionnels, la confirmation de la responsabilité de M. Bovis n’étant pas possible, l’enquête doit aussi rechercher une éventuelle transmission interhumaine de M. Tuberculosis.

La transmission inter humaine est exceptionnelle et non professionnelle.

En laboratoire

Peu de données disponibles.

Liens utiles