Accès rapides :

Vous êtes ici :

  1. Accueil
  2. Publications et outils
  3. Bases de données
  4. Eficatt
  5. Infections à Clostridium difficile (rubrique sélectionnée)

Infections à Clostridium difficile

Clostridium difficile

Sommaire de la fiche

Édition : janvier 2018

Pathologie Guide de lecture

  • Nom de la maladie

    Infection à Clostridium difficile

  • Synonyme(s)

    • Colite à C. difficile
    • diarrhée post-antibiotique à C. difficile
    • colite pseudo-membraneuse (forme sévère).

Transmission

Mode de transmission

Transmission par voie féco-orale à partir des mains des soignants ou de l'environnement contaminé.

Période de contagiosité

Contagiosité maximale pendant la durée de la diarrhée et jusqu'à 48h après résolution des symptômes. Les patients asymptomatiques peuvent constituer un réservoir dans la transmission nosocomiale.

La maladie

Incubation

Habituellement 5-10 jours. La maladie peut apparaître jusqu'à plusieurs semaines après l'administration d'antibiotiques.

Clinique

Diarrhée post-antibiotique allant de la diarrhée simple à la colite pseudo-membraneuse (inflammation colique intense associée à la présence de pseudo-membranes sur la surface de la muqueuse). La colite pseudo-membraneuse peut se compliquer de perforation digestive, de choc septique, de mégacôlon toxique, voire de décès. Formes extra-digestives (septicémie, arthrite, abcès) exceptionnelles.

Diagnostic

Les tests sont effectués sur les selles.
Des recommandations de la société européenne de Microbiologie clinique et de Maladies infectieuses préconisent l’utilisation d’un algorithme en deux temps (11) :

  • Le test utilisé lors de la première étape doit être très sensible (recherche de la Glutamate Déshydrogénase (GDH) ou PCR) afin de pouvoir exclure le diagnostic si le résultat est négatif.
  • Si le premier test est positif, il est nécessaire d’effectuer un deuxième test immuno-enzymatique détectant les toxines libres. Si ce second test est positif, on peut conclure à l’Infection à Clostridium difficile. En revanche, une évaluation clinique est nécessaire si le second test, très spécifique mais moins sensible, est négatif.

(1-11)

Traitement

Arrêt du traitement antibiotique incriminé si possible (parfois suffisant).
Antibiothérapie per os : métronidazole ou vancomycine ou fidaxomicine.
Anticorps monoclonaux anti-toxine B pour les récidives en association avec le traitement antibiotique.
Transplantation de microbiote fécal pour les récidives multiples.
(12)

Populations à risque particulier

Terrain à risque accru d'acquisition

Antibiothérapie dans les 3 mois, âge > 65 ans, hospitalisations répétées, immunodépression, traitement par inhibiteur de la pompe à protons.

Terrain à risque accru de forme grave

Comorbidités

Cas particulier de la grossesse

Population jeune et en bonne santé donc à faible risque, toutefois des cas sévères ont été rapportés en péripartum et l'incidence des ICD est en augmentation chez les femmes enceintes.

Immunité et prévention vaccinale

Immunité naturelle

Taux d'IgG anti-toxine A élevés chez les porteurs asymptomatiques, significativement plus faibles chez les patients qui développent une infection.

Une élévation du titre d'anticorps anti-toxine A lors d'un premier épisode d'infection diminue le risque de récidives.

Prévention vaccinale
Vaccin non disponible.
Liens utiles