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Le chemin laborieux du partage et de la reconnaissance des émotions au sein d’un collectif

Publication scientifique

Cette communication met en discussion un questionnement sensible, le partage émotionnel ou la contagion émotionnelle au sein d’un collectif de travail. Alors que la volonté de développement de collectifs de travail prend de l’ampleur, encourageant par là même les tentatives de déploiement d’une culture, d’un « discours », de prise en compte d’éléments cognitifs ou émotionnels communs ou partagés, on pourrait penser que des vécus fondamentaux, comme les émotions, seraient plus aisément miscibles dans le collectif que d’autres traitements cognitifs plus « élaborés », favorisant ainsi leurs partages, voire leur propagation. Cependant, les travaux en psychologie sociale, différentielle et en clinique de l’activité, montrent bien que l’existence de traitements communs n’exclut pas certaines vicariances. Le genre, quel que soit son développement, n’exclut pas le style. D’un point de vue cognitif, les travaux d’Ochanine (Ochanine et Ksolov, 1981) ont souligné l’écart entre la perception d’une situation et sa représentation. Celle-ci dépend de la correspondance entre ce qui est perçu, l’expérience (vécu sédimenté) que l’opérateur en a (Rogalski et Leplat, 2011) et de ses objectifs et possibilités d’action (Doireau et al., 1997). Au-delà des vicariances individuelles de représentation de la situation et d’expression du vécu émotionnel, leurs propagations dépendent aussi des interférences « méta » (Loiselet et Hoc, 2001), représentations que l’on se fait de la place des émotions dans la tâche primaire, de la capacité (compétences) des autres à les recevoir. Du point de vue de la gestion des risques en situation dynamique, l’expression émotionnelle peut aussi être envisagée comme une activité, pas nécessairement intentionnelle ou contrôlable, qui peut interférer avec d’autres activités, entrer en conflit avec une dynamique de situation et engendrer d’autres risques qu’il faudrait gérer. Enfin, l’expression émotionnelle et le partage émotionnel peuvent être contrariés par l’absence de considération, de reconnaissance de l’expression de ce vécu, localement au sein des équipes ou au sein de l’organisation en commençant par la hiérarchie. Au travers d’une étude de terrain sur la question des incivilités au sein d’un Centre d’Action Sociale de Quartier (CASQ), nous rendrons compte de quelques freins à une intégration de ce partage émotionnel au sein d’activités coopératives.

  • Fiche technique

    Fiche technique

    • Année de publication

      2021
    • Langue

      Français
    • Discipline(s)

      Psychologie du travail - Ergonomie
    • Auteur(s)

      MARC J., ROGALSKI J., MACQUET A.C.
    • Référence

      Actes du colloque Epique 2021, Lille, 7-9 juillet 2021 (visioconférence), p. 84-88
Disciplines de recherche
Psychologie du travail
Etudes Publications Communications
Ergonomie
Etudes Publications Communications