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Détermination simultanée de composés aromatiques et chlorés dans l’urine de salariés exposés, à l’aide de la technique d’headspace dynamique couplé à la chromatographie en phase gazeuse et à la spectrométrie de masse –dHS-GC-MS)

Publication scientifique

But
Les poly-expositions aux produits chimiques représentent une problématique d’actualité pour la santé des travailleurs. Les expositions aux composés organiques volatils (COV) sont parmi les plus fréquentes. Comme il existe très peu de méthode pour évaluer ces poly-expositions, le but de cette étude a été de développer une méthode de biométrologie simple, capable d’évaluer l’exposition simultanée à des COV aromatiques et chlorés par l’analyse de leur fraction urinaire non-métabolisée chez des travailleurs exposés.
Méthode
Les composés organiques volatils ont été analysés à l’aide d’un système headspace dynamique et d’un chromatographe en phase gazeuse couplé à un spectromètre de masse (dHS-GC-MS). Cette méthode permet d’analyser 11 COV non-métabolisés dans l’urine, sans aucun pré-traitement des échantillons. En parallèle, un protocole standardisé de recueil a été mis en place afin d’éviter les pertes en COV ou la contamination des échantillons. Les solutions d’étalonnage étaient des urines vierges, auxquelles ont été ajoutées des quantités connues du mélange de COV étudié. Des tests ont été réalisés sur des salariés potentiellement exposés dans trois entreprises afin d’évaluer l’efficacité de la méthode sur le terrain, ainsi que celle du protocole de recueil.
Résultats
Les limites de quantification se situaient entre10 et 15 ng/L pour tous les COV (excepté le styrène à 50 ng/L). La linéarité a été validée entre 0 et 20 µg/L, avec des coefficients de corrélation R2 de 0.991 à 0.998. A la plus basse concentration testée (0.08 µg/L), la répétabilité (essais intra-jour) variait de 2,5 à 5,5% et la fidélité intermédiaires (essais inter-jours) de 2.7 à 8,5%.
Des tests de conservation réalisés à -20°C ont montré que les échantillons urinaires devaient être analysés sous 3 mois. Même si les concentrations urinaires en COV s’avéraient assez faibles, des différences significatives entre fin de poste et début de poste ont été oberservées.
Conclusions
Une méthode rapide, spécifique et facile à mettre en œuvre a ainsi été développée pour analyser les COV présents dans l’urine humaine à l’aide de la technique dHS-GC-MS.
Cette méthode s’est montrée pertinente pour évaluer les expositions aux composés aromatiques et chlorés aux teneurs actuellement utilisées dans les entreprises françaises testées.

Disciplines de recherche
Biométrologie
Etudes Publications Communications