Etude des moyens de mesure de la surface des aérosols ultrafins pour l'évaluation de l'exposition professionnelle

Depuis plusieurs années, des particules nanostructurées sont manufacturées et destinées à des usages industriels. Les dioxydes de titane, les silices, les noirs de carbone ou les alumines constituent les substances déjà produites en fort tonnage. Par ailleurs, des laboratoires de recherche et les industries fabriquent, mettent en forme ou manipulent des nouvelles nanoparticules, nanopoudres et nanomatériaux sous différentes formes.
D'autre part, les domaines d'usage de ces particules nanostructurées sont très nombreux : la catalyse, l'énergie, la réduction des pollutions, la filtration de l'eau, les matériaux de construction, les applications médicales...
De fait, les particules nanostructurées sont vouées à une utilisation croissante notamment dans les secteurs de l'industrie chimique, pharmaceutique, cosmétique, ou encore agro-alimentaire. D'autres domaines tels que l'aéronautique, l'automobile, la construction, la défense, l'électronique, la médecine ou encore la métallurgie sont également concernés à plus ou moins court terme.
Cet essor des nanotechnologies, qui peut être à l'origine de situations d'exposition professionnelle aux particules nanostructurées dispersées dans l'air (aérosols nanostructurées), soulève une problématique nouvelle de prévention.
Or, l'absence de consensus et de référence sur les paramètres à mesurer (nombre, masse, surface), de méthode standardisée et de stratégie d'échantillonnage constituent autant de freins aux mesures d'exposition professionnelle. Dans ce contexte, l'une des pistes prioritaires est le développement de la métrologie afin de pouvoir disposer d'instruments capables de mesurer les propriétés caractéristiques de particules nanostructurées en milieu professionnel.