Développements réalisés pour la conception d’un capteur de vitesse bas coût dans le but de raffiner les analyses lors de l’évaluation de l’exposition aux vibrations

La zone située entre la remorque d’un camion et la plateforme logistique a été identifiée comme étant critique vis-à-vis de l'exposition aux vibrations de l’ensemble du corps des conducteurs de transpalette. L'INRS* a développé un protocole expérimental pour évaluer la rugosité du sol afin de mieux caractériser les revêtements ainsi que ceux des équipements de liaison (niveleur de quai, par exemple). Pour réaliser ce protocole, un capteur de vitesse est nécessaire. Mais ceux disponibles sur le marché restent chers et peu compacts. Ceci ne facilite pas le transfert de la méthodologie aux contrôleurs en charge de l'évaluation de l'exposition aux vibrations des travailleurs.
Cet article présente les développements réalisés par l'INRS pour élaborer un capteur de vitesse prototype à bas coût (~ 100 € de matériel) utilisant une technologie sans contact. Des tests réalisés dans différentes conditions d'éclairage, de revêtement de sol et de vitesse, ont permis de comparer nos mesures avec celles issues d’un capteur du marché (~ 20k€). Les résultats obtenus sont très similaires. A terme, la démarche envisage un transfert technologique du prototype de capteur de l'INRS vers le milieu industriel afin qu'un produit commercialisable et à faible coût puisse être ajouté à la gamme des capteurs utilisés par les contrôleurs qui réalisent des mesures sur le terrain. Cela leur permettra d'affiner leurs analyses et mieux cibler leurs recommandations de prévention en tenant compte des variations de vitesse des véhicules étudiés.
*Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles