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Acétate d'éthyle

Mise à jour : 02 juillet 2021

Substance revue par les experts de l'INRS, 2021.

Généralités

Identification

  • CAS

    141-78-6
  • Synonymes

    • Acétate éthylique
    • Ethanoate d'éthyle
Fiches associées dans les autres bases de données

Valeurs limites d'exposition professionnelle (VLEP)

  • Nature

    réglementaire contraignante
  • VLEP-8h

    • 734 mg/m³
    • 200 ppm
  • VLEP-15mn

    • 1468 mg/m³
    • 400 ppm

Classifications

  • Mentions de danger CLP

    • EUH066
    • H225
    • H319
    • H336
  • DFG

    • Reprotoxique : C

Toxicocinétique et métabolites

Eléments de toxicocinétique

L’acétate d'éthyle est bien absorbé par inhalation et ingestion, rapidement hydrolysé et excrété dans l’air expiré et l’urine. Il est majoritairement éliminé sous forme métabolisée dans les urines (FT18).

Passage percutané peau humaine : 0,5 mg/cm2/h (temps de latence 24 h) ; peau de rat : 12 mg/cm2/h (temps de latence 8 h) (Catz et al. 1990).

Rat, hamster syrien : dans les voies respiratoires supérieures, après équilibre (15-40 min après le début de l’exposition) respectivement 35%, 21% et 9% de la dose d’acétate d’éthyle ont été absorbés (concentration 90 µg/L) (Morris 1990).

Métabolites

FT18 : Acétate d'éthyle -> Ethanol (+ Acide acétique) -> Acétaldéhyde -> Acétyl-coenzyme A -> Acide acétylacétique + Acide p-hydroxy-butyrique + Acétone

Chez le rat : métabolisation rapide en éthanol après injection péritonéale ou inhalation. Pas d'accumulation sanguine en dessous de 2000 ppm. Même à 10 000 ppm, il n'apparait pas de saturation des estérases (à ce niveau, la concentration sanguine en acétate d'éthyle reste inférieure à 10 mg/L et la concentration sanguine en éthanol atteint alors 150 mg/L). Au delà de 2000 ppm, l'hydrolyse de l'acétate d'éthyle s'effectue plus rapidement que celle de l'éthanol, ce qui tend à l'accumulation de l'éthanol dans l'organisme (Edward et al., 1975).

L'éthanol résultant est métabolisé par l'alcool déshydrogénase (voie principale chez l'homme) ou par la catalase (voie dominante chez les rongeurs) (Morris, 1990).

Effets toxiques

Classe toxicologique Effet toxique Conditions expérimentales
Atteintes oculaires Irritation des yeux

Seeber et al. 1992

- Étude expérimentale chez 16 sujets masculins exposés chacun aux 4 scénarios d'exposition par voie respiratoire, pendant au moins 4 heures pour chaque scénario: acétone, acétate d'éthyl, mélange des deux, air ambiant sans contaminants.

Dans le scénario d'exposition unique à l'acétate d'éthyle, la concentration atmosphérique est de 402 ppm.

Les paramètres reccueillis en réponse aux diférentes expositions évaluaient : les performances cognitives de réactivité et de mémoire par des tests informatisés validés (SPES , Sternberg); les symptomes aigus par questionnaire (disconfort, fatigue, irritation des muqueuses, dyspnée), évaluation subjective de différents items généraux (bien-être, plaintes, contrariété). Les évaluations ont été réalisées avant, pendant et après les expositions à différents moments, selon les paramètres recueillis.  

Chaque volontaire a été exposé aux 4 scénarios dans un ordre différent (groupe de 4), intervalle d'une semaine entre chaque exposition

 

- Irritation des yeux, de la bouche et de la gorge en relation avec la durée d'exposition, et cet effet a été le plus important pour cette exposition comparé à tous les autres acénarios. Des plaintes et contariétés perçues ont été rapportées pendant et après l'exposition, jusqu'au lendemain matin. 

 

Cometto-Muniz et al. 1997

- Étude expérimentale pour mesurer les différents seuils de sensibilité sensorielle (odeur, irritation nasale, irritation des yeux) pour 9 composants organiques volatiles seuls et pour 5 de leurs mélanges.

Huit sujets (4 hommes et 4 femmes) ont participé à cette étude. Pour l'acétate d'éthyle, le seuil sensoriel le plus bas a été montré pour l'odeur (2,8 log ppm = 16,44 ppm), suivi par l'irritation des yeux ( 4,8 log ppm = 121,5 ppm) et par  l'irritation nasale ( 5 log ppm = 148,4 ppm).

 

- Irritation nasale et oculaire

Atteintes des voies respiratoires supérieures Irritation des voies respiratoires supérieures

Seeber et al. 1992

- Étude expérimentale chez 16 sujets masculins exposés chacun aux 4 scénarios d'exposition par voie respiratoire, pendant au moins 4 heures pour chaque scénario: acétone, acétate d'éthyl, mélange des deux, air ambiant sans contaminants.

Dans le scénario d'exposition unique à l'acétate d'éthyle, la concentration atmosphérique est de 402 ppm.

Les paramètres reccueillis en réponse aux diférentes expositions évaluaient : les performances cognitives de réactivité et de mémoire par des tests informatisés validés (SPES , Sternberg); les symptomes aigus par questionnaire (disconfort, fatigue, irritation des muqueuses, dyspnée), évaluation subjective de différents items généraux (bien-être, plaintes, contrariété). Les évaluations ont été réalisées avant, pendant et après les expositions à différents moments, selon les paramètres recueillis.  

Chaque volontaire a été exposé aux 4 scénarios dans un ordre différent (groupe de 4), intervalle d'une semaine entre chaque exposition

 

- Irritation des yeux, de la bouche et de la gorge en relation avec la durée d'exposition, et cet effet a été le plus important pour cette exposition comparé à tous les autres acénarios. Des plaintes et contariétés perçues ont été rapportées pendant et après l'exposition, jusqu'au lendemain matin. 

 

Cometto-Muniz et al. 1997

- Étude expérimentale pour mesurer les différents seuils de sensibilité sensorielle (odeur, irritation nasale, irritation des yeux) pour 9 composants organiques volatiles seuls et pour 5 de leurs mélanges.

Huit sujets (4 hommes et 4 femmes) ont participé à cette étude. Pour l'acétate d'éthyle, le seuil sensoriel le plus bas a été montré pour l'odeur (2,8 log ppm = 16,44 ppm), suivi par l'irritation des yeux ( 4,8 log ppm = 121,5 ppm) et par  l'irritation nasale ( 5 log ppm = 148,4 ppm).

 

- Irritation nasale et oculaire

Atteintes du système nerveux central Dépression du système nerveux central

CLP H336

 

Christoph et al. 2003

- Rats, exposés à 0 (18 mâles et 18 femelles), 350 (12 mâles et 12 femelles), 750 (12 mâles et 12 femelles) ou 1500 ppm (18 mâles et 18 femelles) d'acétate d'éthyle (inhalation, 6h par jour, pendant 13 semaines)
Batterie d'observations fonctionnelles + test de l'activité motrice (dans des cages d'activité, mesures du temps passé en mouvement et du nombre de mouvement par un appareil)

 

- 750 et 1500 ppm : effet sédatif, réponse comportementale diminuée à des stimuli auditifs inattendus. 
Peu d'effets au niveau moteur et pas de pathologies du système nerveux observées : à 1500 ppm, diminution de l'activité motrice, uniquement chez les femelles).
Effets réversibles

Atteintes du système nerveux central Autres atteintes du système nerveux central

Bibliographie

Acétate d'éthyle - Fiche Toxicologique n°18. INRS, 2017.

Christoph GR, Hansen JF et Leung HW - Subchronic inhalation neurotoxicity studies of ethyl acetate in rats. Neurotoxicology. 2003 ; 24 : 861-874.

Catz  P et Friend D - Effect of cosolvents on ethyl acetate enhanced percutaneous absorption of levonorgestrel. J Control Release. 1990 ; 12 : 171-180. 

Cometto-Muniz JE et Cain WS - Agonistic sensory effects of airborne chemicals in mixtures: odor, nasal pungency and eye irritation. Percep Psycho. 1997 ; 59(5) : 665-674.

Gallaher EJ et Loomis TA -  Metabolism of ethyl acetate in the rat: Hydrolysis to ethyl alcohol in vitro and in vivo. Toxicol Appl Pharmacol. 1975 ; 34(2) : 309-313.

Morris JB - First-pass metabolism of inspired ethyl acetate in the upper respiratory tracts of the F344 rat and Syrian hamster. Toxicol Appl Pharmacol. 1990 ; 102 (2) : 331-345.

Seeber A, Kiesswetter E, Vangal RR et al. - Combined exposure to organic solvents: an experimental approach using acetone and ethyl acetate. Appl Psychol: Int Review. 1992 ;  41(3) : 281-292.

En savoir plus

MiXie France est un outil simple et facile à utiliser qui permet, à partir de données de mesure, d'évaluer le potentiel additif ou non des substances chimiques et de situer les niveaux d'exposition cumulés par rapport aux valeurs limites d'exposition professionnelle (VLEP).