Accès rapides :

Vous êtes ici :

  1. Accueil
  2. Publications et outils
  3. Bases de données
  4. Fiches toxicologiques
  5. 2-Furaldéhyde (FT 40) (rubrique sélectionnée)

2-Furaldéhyde

Fiche toxicologique n° 40

Sommaire de la fiche

Édition : 2010

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker le 2-furaldéhyde dans des locaux frais, bien ven­tilés, à l'abri de l'humidité, de la lumière et de toute source d'ignition ou de chaleur (flammes, étincelles, rayons solai­res...), à l'écart des produits oxydants, acides et bases. Le sol de ces locaux sera incombustible, imperméable et for­mera cuvette de rétention afin qu'en cas de déversement accidentel le liquide ne puisse se répandre au dehors.
  • Prévenir toute accumulation d'électricité statique.
  • Mettre le matériel électrique, y compris l'éclairage, en conformité avec la réglementation en vigueur.
  • Interdire de fumer.
  • Fermer soigneusement les récipients et les étiqueter correctement. Reproduire l'étiquetage en cas de fraction­nement des emballages.
  • Prévoir à proximité des locaux des équipements de pro­tection individuelle et des appareils de protection respira­toires autonomes isolants pour intervention d'urgence.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux locaux de stockage sont applicables aux ateliers où est manipulé le 2-furaldéhyde. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le pro­duit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
  • Entreposer dans les locaux de travail des quantités ne dépassant pas celles nécessaires au travail d'une journée.
  • Ne pas fumer, boire ou manger sur les lieux de travail.
  • Éviter l'inhalation de vapeurs. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s'y prête. Prévoir une aspi­ration des émissions à leur source ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire. Leur choix dépend des conditions de travail ; si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d'un filtre de type A. Pour des interventions d'urgence, le port d'un appareil respiratoire autonome iso­lant est nécessaire.
  • Procéder à des contrôles réguliers de l'atmosphère.
  • Éviter tout contact avec le produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des vêtements de protection, des gants (en caoutchouc butyle, polyalcool vinylique, Viton®; certaines matières comme le caout­chouc naturel, le caoutchouc nitrile, le polychloroprène ou le PVC ne sont pas recommandées [20]) et des lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après usage.
  • Prévoir l'installation de douches et de fontaines oculaires.
  • Ne pas fumer, boire ou manger dans les ateliers.
  • Observer une hygiène corporelle et vestimentaire stricte : lavage soigneux des mains et du visage à l'eau et au savon après manipulation, passage à la douche et changement de vêtements après le travail, rangement séparé des vêtements de travail qui devront rester dans l'entreprise. L'employeur assurera l'entretien et le lavage fréquent des vêtements de travail.
  • Ne pas procéder à des travaux sur et dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu du 2-furaldéhyde sans prendre les précautions d'usage [21].
  • Ne pas rejeter à l'égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par le 2-furaldéhyde.
  • En cas de fuite ou de déversement accidentel, récupérer le produit à l'aide d'un matériau inerte absorbant les liquides (sable, Kieselguhr...), puis laver à grande eau la surface ayant été souillée. Si le déversement est impor­tant, évacuer le personnel et ne faire intervenir que des opérateurs entraînés munis d'un équipement de protec­tion approprié.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et convenablement étiquetés. Dans tous les cas, les déchets seront éliminés dans les conditions autorisées par la réglementation.

Au point de vue médical

  • La visite d'embauche comportera un interrogatoire et un examen clinique soigneux, dont les données seront complétées, si le médecin du travail l'estime nécessaire, par une étude de la fonction hépatique et rénale.
  • On évitera d'exposer au 2-furaldéhyde les alcooliques, les personnes atteintes d'une dermatose étendue, d'une affection chronique respiratoire, hépatique, rénale ou neurologique.
  • Après l'admission au poste, un examen médical systé­matique est périodiquement effectué. La fréquence des visites est déterminée par le médecin du travail, en fonc­tion de l'importance de l'exposition. L'interrogatoire, l'examen clinique et, le cas échéant, les examens complé­mentaires rechercheront tout particulièrement des atteintes cutanées et respiratoires (irritation ou allergie).
  • Surveillance biologique [8] : le dosage de l'acide furoïque ou acide 2-furoïque urinaire total (libre et conjugué) en fin de poste de travail est le paramètre à privilégier pour la surveillance biologique de l'exposition. Une valeur-guide a été fixée en France il y a des années : elle est de 200 mg/l. C'est la même valeur que le BEI de l'ACGIH établi par corrélation avec le TLV-TWA, sans tenir compte d'une exposition cutanée surajoutée.

  • En cas de contamination cutanée ou vestimentaire, un déshabillage et un lavage abondant (10 à 15 minutes) à l'eau seront immédiatement réalisés. S'il persiste des signes d'irritation cutanée ou en cas de dermatose pré­existante de la région atteinte, une surveillance médicale de l'intoxiqué est nécessaire pendant au moins 24 heures.
  • En cas de projection oculaire, un lavage immédiat et abondant (10 à 15 minutes) est effectué. La victime doit ensuite être systématiquement adressée à un ophtalmo­logiste pour que soit effectué un bilan des lésions éven­tuelles.
  • L'ingestion de 2-furaldéhyde ou l'exposition à de fortes concentrations de vapeurs imposent l'hospitalisation immédiate de la victime et une surveillance médicale.
EN SAVOIR PLUS SUR LES FICHES TOXICOLOGIQUES