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1,1,2,2-Tétrachloroéthane

Fiche toxicologique n° 36

Sommaire de la fiche

Édition : 2014

Recommandations

En raison de la grande toxicité du 1,1,2,2-tétrachloroéthane, des mesures très sévères de prévention et de protection s'imposent lors de son stockage et de son uti­lisation.

Chaque fois que l'usage et le procédé le permettent, il est recommandé de remplacer ce produit par un solvant moins toxique.

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker le 1,1,2,2-tétrachloroéthane dans des locaux frais, bien ventilés, à l'abri des rayons solaires, de toute source d'ignition ou de chaleur.
  • Le sol des locaux sera imperméable et formera cuvette de rétention afin qu'en cas de déversement accidentel, le liquide ne puisse se répandre au dehors.
  • Conserver le 1,1,2,2-tétrachloroéthane à l'abri de l'hu­midité et de la lumière dans des récipients soigneuse­ment fermés et étiquetés. Reproduire l'étiquetage en cas de fractionnement des emballages.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux locaux de stockage sont applicables aux ateliers où est manipulé le 1,1,2,2-tétra­chloroéthane. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le pro­duit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident. Les procédures spéciales en cas d'ur­gence feront l'objet d'exercices d'entraînement.
  • Éviter toute inhalation des vapeurs. L'utilisation du 1,1,2,2-tétrachloroéthane devra s'effectuer uniquement en circuit fermé. Des aspirations seront mises en place pour capter les vapeurs à leur source. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour certains tra­vaux de courte durée, à caractère exceptionnel, ou pour les interventions d'urgence.
  • Contrôler fréquemment et régulièrement la teneur de l'atmosphère en 1,1,2,2-tétrachloroéthane.
  • Éviter tout contact avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des vêtements de protection et des gants (par exemple en alcool polyvinylique ou Viton® [21, 22]) et des lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après usage.
  • En raison des risques de décomposition et d'émis­sion de produits toxiques, éviter toute surchauffe du 1,1,2,2-tétrachloroéthane, en particulier au-dessus de 120 °C. De même, tout appareil susceptible de produire une flamme ou de porter à haute température une sur­face métallique (brûleurs, arcs électriques, fours... ) sera banni des locaux de travail.
  • Observer une hygiène corporelle très stricte : interdic­tion de boire, manger et fumer dans les ateliers, passage à la douche en fin de journée, séparation complète des vêtements de ville et de travail, nettoyage fréquent de ces derniers.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur et dans les cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu du 1,1,2,2-tétra­chloroéthane sans prendre les précautions d'usage [23].
  • Interdire les rejets atmosphériques ou aqueux pollués par le 1,1,2,2-tétrachloroéthane.
  • En cas de souillure sur le sol, récupérer immédiatement le produit, par exemple en l'épongeant avec un matériau absorbant. Laver à grande eau la surface ayant été souil­lée. Si le déversement est important, évacuer le person­nel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés munis d'un équipement de protection.
  • Conserver les déchets imprégnés de solvant dans des récipients métalliques clos et étanches. L'élimination du 1,1,2,2-tétrachloroéthane sera effec­tuée suivant les conditions autorisées par la réglementa­tion soit dans l'entreprise, soit dans un centre spécialisé.

Au point de vue médical

  • À l'embauchage, l'interrogatoire et l'examen clinique pourront être complétés, si le médecin du travail l'estime nécessaire, par quelques examens complémentaires : créatininémie, aminotransférases, y-GT, hémogramme.
  • Éviter l'exposition des sujets atteints d'éthylisme chro­nique, des toxicomanes et des personnes souffrant d'une affection chronique : dermatose étendue, atteintes hépatique, rénale, neurologique (centrale ou périphérique) ou maladie psychiatrique.
  • Éviter d'exposer les femmes enceintes dès le début de la grossesse.
  • Lors des visites systématiques, rechercher plus particu­lièrement des atteintes cutanée, hépatique et neurolo­gique.
  • En cas de contact cutané, laver immédiatement à grande eau. Retirer les vêtements souillés. Si des lésions cutanées apparaissent ou si la contamination est étendue ou prolongée, consulter un médecin.
  • En cas de projections oculaires, laver immédiatement et abondamment à l'eau pendant au moins 15 minutes. Consulter systématiquement un ophtalmologiste.
  • En cas d'inhalation importante, éloigner le sujet de la zone polluée.
  • En cas d'ingestion, ne pas provoquer de vomissements, mais faire absorber du charbon médical activé si le sujet est conscient.
  • Dans les deux derniers cas, placer la victime en posi­tion latérale de sécurité si elle est inconsciente ; même si son état est initialement satisfaisant, transférer en milieu hospitalier, où pourront être entrepris une aspira­tion gastrique éventuelle, une surveillance des fonctions neurologique, pulmonaire et hépato-rénale, ainsi qu'un traitement symptomatique en milieu de réanimation si besoin est.
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