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Dazomet

Fiche toxicologique n° 307

Sommaire de la fiche

Édition : 2015

Recommandations

En raison de la toxicité du dazomet pour la santé et l'envi­ronnement, des mesures rigoureuses de prévention s'im­posent lors de son utilisation.

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker le dazomet dans des locaux frais, bien venti­lés et à l'abri de l'humidité. Tenir à l'écart de la chaleur et de toute source d'ignition (étincelles, flammes, rayons solaires...) et ne pas fumer. Le sol de ces locaux sera incombustible, imperméable et sera réalisé de façon à permettre le lavage et l'évacuation contrôlée des eaux de nettoyage.
  • Conserver de préférence la substance dans son embal­lage d'origine soigneusement fermé et correctement éti­queté. Si le transvasement ne peut être évité, reproduire l'étiquette sur le nouvel emballage.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux locaux de stockage sont applicables aux ateliers où est manipulé le dazomet.

En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par la substance, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
  • Entreposer dans les locaux de travail des quantités ne dépassant pas celles nécessaires au travail d'une journée.
  • Ne pas fumer, boire ou manger sur les lieux de travail.
  • Le matériel électrique sera conforme à la réglementation en vigueur, notamment par rapport au risque d'explosion et aux atmosphères potentiellement explosives [10].
  • Éviter la formation et l'inhalation de poussières. Éviter de respirer les vapeurs, brouillards de pulvérisation ou les gaz. Effectuer en appareil clos toute opération indus­trielle qui s'y prête (fabrication du dazomet, préparation des spécialités). Prévoir une aspiration des émissions à leur source ainsi qu'une ventilation générale des locaux.
  • Prévoir également des appareils de protection respiratoire équipés de filtres A2P3 [21], des gants imperméables (par exemple en caoutchouc nitrile, chloroprène ou butyle) et des lunettes de sécurité. Pour les interventions d'urgence, le port d'un appareil respiratoire autonome isolant est nécessaire. Ces équipements seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • L'application des spécialités phytosanitaires doit être faite en respectant scrupuleusement les consignes du fabricant pour assurer la protection des applicateurs et de l'environnement.
  • Prévoir l'installation de fontaines oculaires à proximité des postes de travail.
  • Ne pas traiter par forte chaleur, contre le vent ou par vent violent [22].
  • Les appareils servant à l'application du produit seront vidés et nettoyés sur les lieux de travail.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans les cuves contenant ou ayant contenu du dazomet sans prendre les précautions d'usage [23].
  • Ne pas rejeter à l'égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par le dazomet.
  • Ramasser mécaniquement par aspiration et évacuer sans créer de poussières. Mettre dans un conteneur pour l'élimination. Ne surtout pas laver à l'eau (cf. produits de dégradation).
  • Conserver les déchets, y compris les emballages vides et les eaux de nettoyage du matériel, dans des récipients spécialement prévus à cet effet, convenablement étique­tés. Éliminer les déchets dans les conditions autorisées par la réglementation.

Au point de vue médical

  • À l'embauchage et lors des examens périodiques, rechercher plus particulièrement des atteintes oculaires, cutanées ou respiratoires ainsi que des antécédents de réactions allergiques aux isothiocyanates.
    Il appartiendra au médecin du travail, en fonction des don­nées de l'examen clinique et de l'appréciation de l'impor­tance de l'exposition, de juger de l'opportunité d'effectuer des examens (explorations fonctionnelles respiratoires...).
  • Du fait des résultats de certaines études animales, on évitera l'exposition des femmes enceintes ou désireuses de débuter une grossesse. Si possible on substituera le produit, sinon on évitera notamment toute activité par­ticulièrement polluante (pulvérisation, travail en local fermé). En cas d'exposition en début de grossesse, on informera le spécialiste qui suit la patiente pour une sur­veillance.
  • Lors d'accidents aigus, demander dans tous les cas l'avis d'un médecin, du centre antipoison régional ou de ser­vices de secours médicalisés d'urgence.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement à l'eau pendant 15 minutes en écartant bien les pau­pières. Quel que soit l'état initial, adresser systématique­ment le sujet chez un ophtalmologiste, en prévenant celui-ci du risque encouru.
  • En cas de contact cutané, laver immédiatement et abondamment à l'eau pendant 15 minutes, en retirant s'il y a lieu les vêtements souillés ; ceux-ci ne seront pas réuti­lisés avant d'être décontaminés. Lorsque la zone contami­née est étendue et/ou s'il apparaît des lésions cutanées à type de brûlures, il est nécessaire de consulter un médecin ou de faire transférer en milieu hospitalier.
  • En cas d'inhalation massive de vapeurs ou d'aérosols, retirer le sujet de la zone polluée (après avoir pris les pré­cautions nécessaires pour les intervenants).
  • En cas d'ingestion accidentelle, en raison du caractère corrosif du produit, ne pas faire boire et ne pas tenter de provoquer des vomissements.
  • Dans les deux cas précédents, placer la victime en posi­tion latérale de sécurité si elle est inconsciente ; même si son état est initialement satisfaisant, transférer en milieu hospitalier pour un bilan des lésions, une surveillance et un traitement symptomatiques.
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