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Bisphénol S

Fiche toxicologique n° 297

Sommaire de la fiche

Édition : Janvier 2024

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker le bisphénol S dans des locaux frais et bien ven­tilés, à l'abri de la chaleur et de toute source d'ignition (rayons solaires, flammes, étincelles...) et à l'écart des pro­duits incompatibles (oxydants, acides, bases).
    Le sol des locaux sera imperméable et formera cuvette de rétention, afin de permettre le lavage et l'évacuation contrôlée des eaux de nettoyage.
  • Interdire de fumer.
  • Maintenir les récipients soigneusement fermés et éti­quetés correctement. Reproduire l'étiquetage en cas de fractionnement des emballages.
  • Mettre le matériel électrique, y compris l'éclairage, en conformité avec la réglementation en vigueur.
  • Prendre toute disposition pour éviter l'accumulation d'électricité statique.
 
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont applicables aux ateliers où est utilisé le bisphénol S. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le pro­duit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
  • Entreposer dans les ateliers des quantités de produit relativement faibles et de toute manière ne dépassant pas celles nécessaires au travail à réaliser.
  • Prévenir toute inhalation de poussières. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s'y prête. Pré­voir une aspiration des émissions à leur source ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour certains tra­vaux de courte durée. Leur choix dépend des conditions de travail. Si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d'un filtre de type P2. Pour les interventions d'ur­gence, le port d'un appareil respiratoire autonome isolant est nécessaire.
  • Éviter tout contact de produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des équipements de protection individuelle : vêtements de travail (combinai­son, bottes), gants imperméables (de type polychloroprène, caoutchouc nitrile, caoutchouc butyle ou polychlorure de vinyle [2]) et lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Ne pas fumer, boire ou manger dans les ateliers. Obser­ver une hygiène corporelle et vestimentaire très stricte : lavage soigneux des mains et du visage à l'eau et au savon après manipulation et changement de vêtements après le travail, rangement séparé des vêtements de ville et des vêtements de travail. L'employeur assurera l'entretien et le lavage fréquent des vêtements de travail qui devront rester dans l'entreprise.
  • Prévoir l'installation de fontaines oculaires dans les ate­liers où le produit est manipulé.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu du bisphénol S sans prendre les précautions d'usage [7].
  • Ne pas rejeter à l'égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par le bisphénol S.
  • En cas de déversement accidentel, récupérer le produit en évitant la formation de poussières. Laver ensuite à grande eau la surface ayant été souillée. Si le déversement est important, faire évacuer le personnel et ne faire inter­venir que des opérateurs entraînés munis d'un équipe­ment de protection approprié.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions auto­risées par la réglementation.

Au point de vue médical

  • Lors des visites initiale et périodiques

    • Rechercher particulièrement lors de l’interrogatoire et l’examen clinique, des antécédents ou des signes d’atteinte des fonctions hépatique, rénale et surrénalienne, ainsi que des signes d’irritation des muqueuses oculaire et respiratoire.
    • La fréquence des examens médicaux et la nécessité ou non d’effectuer des examens complémentaires seront déterminées par le médecin du travail en fonction des données de l’examen clinique et de l’appréciation de l’importance de l’exposition.

 

  • Fertilité / Femmes enceintes et/ou allaitantes

L’exposition à cette substance des femmes enceintes ou allaitantes est réglementairement interdite. Des difficultés de conception chez l’homme et/ou la femme seront systématiquement recherchées à l’interrogatoire. Si de telles difficultés existent, le rôle de l’exposition professionnelle doit être évalué. Si nécessaire, une orientation vers une consultation spécialisée sera proposée en fournissant toutes les données disponibles sur l’exposition et les produits.

Si malgré tout, une exposition durant la grossesse se produisait, informer la personne qui prend en charge le suivi de cette grossesse, en lui fournissant toutes les données concernant les conditions d’exposition ainsi que les données toxicologiques.

Informer les salarié(e)s exposés des dangers de cette substance pour la fertilité et la grossesse et de l’importance du respect des mesures de prévention.

Rappeler aux femmes en âge de procréer l’intérêt de déclarer le plus tôt possible leur grossesse à l’employeur, et d’avertir le médecin du travail.

 

  • Surveillance post-exposition et post-professionnelle

En l’absence de recommandations de bonne pratique concernant la surveillance post-exposition ou post-professionnelle des travailleurs ayant été exposés à cette substance, le médecin considèrera le profil toxicologique de la substance, en particulier sa toxicité pour la reproduction, les scénarios d’exposition, l’état de santé et l’âge des travailleurs concernés.

 

Conduites à tenir en cas d’urgence

  • En cas de contact cutané, retirer les vêtements souillés (avec des gants adaptés) et laver la peau immédiatement et abondamment à grande eau pendant au moins 15 minutes. Si une irritation apparaît ou si la contamination est étendue ou prolongée, consulter un médecin.

    En cas de projection oculaire, rincer immédiatement et abondamment les yeux à l’eau courante pendant au moins 15 minutes, paupières bien écartées. En cas de port de lentilles de contact, les retirer avant le rinçage. Si une irritation oculaire apparait, consulter un ophtalmologiste et le cas échéant lui signaler le port de lentilles.

    En cas d'inhalation massive d’aérosols, appeler rapidement un centre antipoison. Transporter la victime en dehors de la zone polluée en prenant les précautions nécessaires pour les sauveteurs. Si la victime est inconsciente, la placer en position latérale de sécurité et mettre en œuvre, s’il y a lieu, des manœuvres de réanimation. Si la victime est consciente, la maintenir au maximum au repos. Si nécessaire, retirer les vêtements souillés (avec des gants adaptés) et commencer une décontamination cutanée et oculaire (laver la peau immédiatement et abondamment à grande eau pendant au moins 15 minutes). En cas de symptômes, consulter rapidement un médecin.

    En cas d'ingestion, appeler rapidement un centre antipoison. Si la victime est inconsciente, la placer en position latérale de sécurité et mettre en œuvre, s’il y a lieu, des manœuvres de réanimation. Si la victime est consciente, faire rincer la bouche avec de l’eau, ne pas faire boire, ne pas tenter de provoquer des vomissements. En cas de symptômes, consulter rapidement un médecin.​​​​​​​

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