Accès rapides :

Vous êtes ici :

  1. Accueil
  2. Publications et outils
  3. Bases de données
  4. Fiches toxicologiques
  5. Cuivre et composés (FT 294) (rubrique sélectionnée)

Cuivre et composés

Fiche toxicologique n° 294

Sommaire de la fiche

Édition : 2013

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker le cuivre et ses composés en l'absence de toute humidité, dans des locaux frais et bien ventilés, à l'abri de toute source de chaleur ou d'ignition (rayonnements solaires, flammes, étincelles...) et à l'écart des produits incompatibles tels que les agents oxydants, les agents réducteurs, les bases fortes et les acides.
  • Interdire de fumer.
  • Mettre le matériel électrique, y compris l'éclairage, en conformité avec la réglementation en vigueur.
  • Fermer soigneusement les récipients et les étiqueter correctement. Reproduire l'étiquetage en cas de fraction­nement des emballages.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont applicables aux ateliers où sont utilisés le cuivre et ses composés.

En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par les pro­duits, des précautions à observer et des mesures à pren­dre en cas d'accident.
  • Prévenir toute inhalation de poussières, de fumées ou de brouillards. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s'y prête. Prévoir une aspiration des pous­sières, fumées ou brouillards à leur source d'émission ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Prévoir éga­lement des appareils de protection respiratoire pour cer­taines opérations exceptionnelles de courte durée ; leur choix dépend des conditions de travail ; si un appareil fil­trant peut être utilisé, il doit être muni d'un filtre anti­aérosols de type P2 ou P3 selon le composé. Pour des interventions d'urgence, le port d'un appareil respiratoire autonome isolant est nécessaire.
  • Contrôler régulièrement la teneur de l'atmosphère.
  • Éviter tout contact des produits avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des équipements de protection individuelle : vêtements de travail, masques, gants (par exemple en caoutchouc nitrile, caoutchouc butyle, chlorure de polyvinyle et polychloroprène comme pour les substances sous forme solide (d'après fiches de données de sécurité, [1, 17]) et lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Ne pas boire ou manger dans les ateliers. Observer une hygiène corporelle et vestimentaire très stricte : passage à la douche, lavage soigneux des mains après manipulation et changement de vêtements après le travail, rangement séparé des vêtements de ville et des vêtements de travail. L'employeur assurera l'entretien et le lavage fréquent des vêtements de travail qui devront rester dans l'entreprise.
  • Prévoir l'installation de douches de sécurité et de fon­taines oculaires dans les ateliers où les produits sont manipulés de façon constante.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu du cuivre ou ses composés sans prendre les précautions d'usage [58].
  • Ne pas rejeter à l'égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par le cuivre et ses composés.
    En cas de déversement accidentel de cuivre ou d'un de ses composés solides, récupérer immédiatement les déchets - en évitant de générer des poussières - dans des réci­pients prévus à cet effet, propres et secs, résistants et étanches. Lorsqu'il s'agit d'un composé soluble du cuivre, laver à grande eau la surface souillée.
    En cas de déversement accidentel de liquide contenant des composés solubles du cuivre, récupérer le produit après l'avoir recouvert de matériau absorbant inerte et non combustible (sable, vermiculite). Laver ensuite à grande eau la surface souillée.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions auto­risées par la réglementation.

Au point de vue médical

  • On évitera d'affecter à un poste comportant un risque d'exposition au cuivre ou à ses composés des sujets pré­sentant une pathologie respiratoire chronique. L'examen clinique à l'embauche peut être complété par la réalisa­tion d'une radiographie de thorax standard et d'explora­tions fonctionnelles respiratoires qui serviront d'examens de référence.
  • Lors des examens périodiques, on recherchera des signes locaux d'irritation du nez, de la gorge, des voies respiratoires et des yeux. La fréquence des examens médi­caux périodiques et la nécessité ou non d'effectuer des examens complémentaires seront déterminées par le médecin du travail en fonction de l'importance de l'expo­sition. Les examens complémentaires d'embauchage pourront être répétés à intervalles réguliers.
  • Lors d'accidents aigus, demander dans tous les cas l'avis d'un médecin ou du centre antipoison régional.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement et abondamment à l'eau tiède pendant au moins 15 minu­tes. La survenue ou la persistance d'une rougeur, d'une douleur ou de troubles visuels après ce lavage impose un examen par un ophtalmologiste.
  • En cas de projection cutanée, laver immédiatement à l'eau pendant au moins 15 minutes. En cas de survenue d'une rougeur ou d'une douleur, montrer à un médecin.
  • En cas d'inhalation massive de poussières, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris toutes les précau­tions nécessaires pour les sauveteurs.
  • En cas d'ingestion de sels de cuivre, ne pas faire vomir.
  • Dans les deux derniers cas, mettre en œuvre, s'il y a lieu, des manœuvres de réanimation. Faire transférer la vic­time à l'hôpital en ambulance médicalisée pour bilan cli­nique et éventuellement des examens complémentaires (fonction respiratoire ou tube digestif), surveillance et traitement symptomatique si nécessaire.
EN SAVOIR PLUS SUR LES FICHES TOXICOLOGIQUES