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Diquat

Fiche toxicologique n° 288

Sommaire de la fiche

Édition : 2012

Recommandations

En raison de la toxicité élevée du diquat pour la santé et l'environnement, des mesures rigoureuses de prévention s'imposent lors de son utilisation. Le diquat est le plus souvent délivré sous forme de spécia­lités commerciales ; les recommandations de stockage et d'utilisation devront prendre en compte leur composition et leur forme physique.

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker le diquat dans des locaux frais, bien ventilés, à l'abri de la chaleur, des matériaux incompatibles (bases, oxydants forts, sels de métaux alcalins, UV...) et de la lumière [10]. Le sol de ces locaux sera incombustible, imperméable et sera réalisé de façon à permettre le lavage et l'évacuation contrôlée des eaux de nettoyage.
  • Conserver de préférence la substance dans son embal­lage d'origine soigneusement fermé et correctement éti­queté. Si le transvasement ne peut être évité, reproduire l'étiquette sur le nouvel emballage.
  • Des appareils de protection respiratoire autonomes iso­lants seront prévus à proximité des locaux pour les inter­ventions d'urgence.
  • Les spécialités commerciales phytopharmaceutiques seront conservées dans leur emballage d'origine dans des locaux frais et ventilés, sans denrées alimentaires et hors de portée des enfants.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux locaux de stockage sont applicables aux ateliers où est manipulé le diquat. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par la substance, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
  • Entreposer dans les locaux de travail des quantités ne dépassant pas celles nécessaires au travail d'une journée.
  • Ne pas fumer, boire ou manger sur les lieux de travail.
  • Éviter l'inhalation de poussières ou d'aérosols. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s'y prête (fabrication du diquat, préparation des spécialités). Pré­voir une aspiration des émissions à leur source ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire. Leur choix dépend des conditions de travail. Pour les interventions d'urgence, le port d'un appareil respiratoire isolant est nécessaire.
  • Éviter tout contact avec le produit. Mettre à la disposi­tion du personnel des vêtements de protection, des gants de type Silver Shield/4H (PE/EVAL/PE), et des lunettes de sécurité [12]. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après usage.
  • Observer une hygiène corporelle et vestimentaire strictes : lavage soigneux des mains et du visage à l'eau et au savon après manipulation, passage à la douche et changement de vêtements après le travail, rangement séparé des vêtements de travail qui seront régulièrement lavés et entretenus.
  • L'application des spécialités phytopharmaceutiques doit être faite en respectant scrupuleusement les consi­gnes du fabricant pour assurer la protection des applica- teurs, des consommateurs et de l'environnement.
  • Lors de l'application par pulvérisation, éviter l'inhalation d'aérosol. Le port d'un équipement individuel approprié est nécessaire : combinaison de travail, gants, bottes, lunettes de sécurité à protections latérales, appareil de protection respiratoire (APR) ; faire fonctionner le pulvéri­sateur sous faible pression (inférieure à 1 bar) pour ne pas former de trop fines gouttes. Ne pas traiter par forte cha­leur, contre le vent ou par vent violent.
  • Les appareils servant à l'application du produit seront vidés et nettoyés sur les lieux de travail.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans les cuves contenant ou ayant contenu du diquat sans prendre les précautions d'usage [27].
  • Ne pas rejeter à l'égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par le diquat.
  • En cas de déversement accidentel, récupérer le produit puis laver à grande eau la surface ayant été souillée.
  • Conserver les déchets, y compris les emballages vides et les eaux de nettoyage du matériel, dans des récipients spécialement prévus à cet effet, convenablement étique­tés. Éliminer les déchets dans les conditions autorisées par la réglementation.

Au point de vue médical

  • À l'embauchage, éloigner les personnes ayant des affec­tions pulmonaires ou des dermatoses chroniques (qui pourraient favoriser la pénétration du produit).
  • Aux examens périodiques, rechercher les lésions cuta­nées, unguéales et des signes d'intolérance (troubles digestifs, épistaxis, irritation respiratoire...). Une sur­veillance oculaire à la recherche de signes de cataracte peut être réalisée.
  • En cas de projections oculaires ou cutanées, laver immé­diatement à grande eau pendant 15 minutes. Retirer les vêtements souillés. Même en l'absence de signe, en cas de projection oculaire, une consultation ophtalmologique est nécessaire.
  • En cas d'inhalation massive, retirer la victime de la zone polluée.
  • En cas d'ingestion, ne pas tenter de faire vomir. Si la vic­time est parfaitement consciente, on pourra lui faire absorber plusieurs cuillerées à soupe de charbon activé.
  • Dans les deux cas précédents, placer la victime en position latérale de sécurité si elle est inconsciente : même si son état est initialement satisfaisant, transférer la victime en milieu hospitalier pour un bilan des lésions, une sur­veillance et un traitement symptomatique.
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