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Isoproturon

Fiche toxicologique n° 283

Sommaire de la fiche

Édition : 2011

Recommandations

L'isoproturon est le plus souvent livré sous forme de spé­cialités commerciales ; les recommandations de stockage et d'utilisation devront prendre en compte leur composi­tion et leur forme physique.

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker l'isoproturon et ses spécialités dans des locaux frais, bien ventilés et ne contenant pas de denrées ali­mentaires. Le sol de ces locaux sera incombustible, imper­méable et sera réalisé de façon à permettre le lavage et l'évacuation contrôlée des eaux de nettoyage.
  • Conserver l'isoproturon de préférence dans son embal­lage d'origine. Les récipients seront soigneusement fer­més et correctement étiquetés. Reproduire l'étiquetage en cas de fractionnement de l'emballage.
  • Conserver les spécialités phytopharmaceutiques conte­nant de l'isoproturon dans leur emballage d'origine. Les récipients seront soigneusement fermés et correctement étiquetés.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux locaux de stockage sont applicables aux ateliers où est manipulé l'isoproturon. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par la sub­stance, des précautions à observer et des mesures à pren­dre en cas d'accident.
  • Entreposer dans les locaux de travail des quantités limi­tées, ne dépassant pas celles nécessaires au travail à réali­ser.
  • Ne pas fumer, boire ou manger sur les lieux de travail.
  • Éviter l'inhalation de poussières ou d'aérosols. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s'y prête (fabrication de l'isoproturon, préparation des spécialités). Prévoir une aspiration des émissions à leur source ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire. Leur choix dépend des conditions de travail. Si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d'un filtre de type P3.
    Pour des interventions d'urgence, le port d'un appareil respiratoire isolant autonome est nécessaire.
  • Dans les ateliers où est manipulé l'isoproturon, prévoir des douches et des fontaines oculaires.
  • Éviter tout contact avec le produit. Mettre à la disposi­tion du personnel des vêtements de protection, des gants et des lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après usage.
  • Observer une hygiène corporelle et vestimentaire stricte : lavage soigneux des mains et du visage à l'eau et au savon après manipulation, passage à la douche et changement de vêtements après le travail, rangement séparé des vêtements de travail qui seront régulièrement lavés et entretenus.
  • L'application des spécialités phytopharmaceutiques doit être faite en respectant scrupuleusement les doses d'em­ploi et les précautions indiquées par le fabricant (protec­tion des applicateurs, protection du public et de l'environnement).
    Lors de l'application de spécialités phytopharmaceutiques par pulvérisation, le port d'un équipement individuel approprié est nécessaire : combinaison de travail, gants, bottes, lunettes de sécurité à protections latérales, appa­reil de protection respiratoire adapté muni d'un filtre de type A2P3. Ne pas traiter par forte chaleur, contre le vent ou par vent violent [13].
  • Les appareils servant à l'application du produit seront vidés et nettoyés sur les lieux de travail.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans les cuves contenant ou ayant contenu de l'isoproturon sans prendre les précautions d'usage [14].
  • Ne pas rejeter à l'égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par l'isoproturon.
  • En cas de déversement accidentel, récupérer le produit (si sous forme de spécialité liquide, en l'absorbant à l'aide d'un matériau inerte), puis laver à grande eau la surface ayant été souillée.
  • Conserver les déchets, y compris les emballages vides et les eaux de nettoyage, dans des récipients spécialement prévus à cet effet, convenablement étiquetés. Éliminer les déchets dans les conditions autorisées par la réglementa­tion.

Au point de vue médical

  • À l'embauchage, on recherchera plus particulièrement une affection cutanée ou hépatique chronique.
  • Lors des examens ultérieurs, on recherchera des signes d'intolérance locale : irritation de la peau ou des muqueuses (oculaire, respiratoire ou digestive). On pourra pratiquer un dosage des aminotranférases.
  • Lors d'accidents aigus, demander dans tous les cas l'avis d'un médecin ou du centre antipoison régional ou de services de secours médicalisés d'urgence.
  • En cas de projections cutanées ou oculaires, laver immédiatement à grande eau pendant quinze minutes. Retirer les vêtements souillés. Si des signes persistent ou apparaissent, consulter un médecin
  • En cas d'inhalation massive , retirer le sujet de la zone polluée (après avoir pris les précautions nécessaires pour les intervenants).
  • En cas d'ingestion accidentelle, ne pas faire boire et ne pas tenter de provoquer des vomissements. Consulter immédiatement un médecin et/ou faire transférer en milieu hospitalier.

Dans les deux cas précédents, placer la victime en position latérale de sécurité si elle est inconsciente ; même si son état est initialement satisfaisant, transférer en milieu hospitalier pour un bilan des lésions, une surveillance et un traitement symptomatiques.

 
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