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Bifenthrine

Fiche toxicologique n° 274

Sommaire de la fiche

Édition : Septembre 2016

Recommandations

En raison de la toxicité élevée de la bifenthrine, des mesures rigou­reuses de prévention s’imposent lors de son utilisation.

La bifenthrine est le plus souvent délivrée sous forme de spécialités commerciales ; les recommandations de stockage et d’utilisation devront prendre en compte leur composition et leur forme physique.

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker la bifenthrine dans des locaux frais, bien ven­tilés, à l’abri de toute source d’ignition ou de chaleur (flammes, rayons de soleil...) et à l’écart des produits oxy­dants, des acides forts, des bases fortes et de la chaux éteinte. Le sol de ces locaux sera incombustible, imper­méable et sera réalisé de façon à permettre le lavage et l’évacuation contrôlée des eaux de nettoyage.
  • Conserver de préférence le produit dans son emballage d’origine, soigneusement fermé et correctement étiqueté. Si le transvasement ne peut être évité, il est impératif de reproduire l’étiquette sur le nouvel emballage.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux locaux de stockage sont applicables aux ateliers où est manipulée la bifenthrine. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par la substance, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d’accident.
  • Entreposer dans les locaux de travail des quantités ne dépassant pas celles nécessaires au travail d’une journée.
  • Ne pas fumer, boire ou manger sur les lieux de travail.
  • Éviter l’inhalation de poussières ou d’aérosols. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s’y prête (fabrication de la bifenthrine, préparation des spécialités). Prévoir une aspiration des émissions à leur source ainsi qu’une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire. Leur choix dépend des conditions de travail. Pour les interventions d’urgence, le port d’un appareil respiratoire autonome iso­lant est nécessaire.
  • Procéder périodiquement à des contrôles de l’at­mosphère.
  • Éviter tout contact avec le produit. Mettre à la disposi­tion du personnel des vêtements de protection, des gants (par exemple caoutchouc nitrile pour la manipulation de la bifenthrine [3) et des lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après usage.
  • Observer une hygiène corporelle et vestimentaire stricte: lavage soigneux des mains et du visage à l’eau et au savon après manipulation, passage à la douche et changement de vêtements après le travail, rangement séparé des vêtements de travail qui seront régulièrement lavés et entretenus.
  • L’application des spécialités insecticides doit être faite en respectant scrupuleusement les consignes du fabri­cant (protection des applicateurs, protection des consom­mateurs et de l’environnement).
  • Lors de l’application de spécialités insecticides par pul­vérisation, le port d’un équipement de protection indivi­duelle approprié est nécessaire: combinaison de travail, gants, bottes, lunettes, appareil de protection respiratoire (APR) ; le choix de l’APR dépend des conditions de travail ; si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d’un filtre de type A2P3.
  • Ne pas traiter par forte chaleur ou contre le vent et ne jamais procéder par vent violent [18].
  • Les appareils servant à l’application du produit seront vidés et nettoyés sur les lieux de travail.
  • Ne pas procéder à des travaux sur et dans les cuves contenant ou ayant contenu de la bifenthrine sans prendre les précautions d’usage [19].
  • En cas de déversement accidentel, récupérer le produit (en l’absorbant à l’aide d’un matériau inerte s’il est en solution), puis laver à grande eau la surface ayant été souillée.
  • Ne pas rejeter à l’égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par la bifenthrine.
  • Conserver les déchets, y compris les emballages vides et les eaux de nettoyage du matériel, dans des récipients spécialement prévus à cet effet, convenablement étique­tés. Éliminer les déchets dans les conditions autorisées par la réglementation.

Au point de vue médical

  • Éviter d’affecter à des postes comportant un risque d’exposition importante et répétée les sujets atteints d’affections cutanées chroniques.
  • A l'examen d’embauche et lors des examens périodiques, rechercher plus particulièrement l’existence de paresthésies et des signes d’atteintes cutanées, oculaires et/ou respiratoires.
  • La fréquence des examens médicaux périodiques et la nécessité ou non d’effectuer des examens complémentaires seront déterminées par le médecin du travail en fonction des données de l’examen clinique et de l’appréciation de l’importance de l’exposition
  • Lors d’accidents aigus, demander dans tous les cas l’avis d’un médecin ou du centre antipoison régional ou de services de secours médicalisés d'urgence.
  • En cas de contact cutané et/ou de projection oculaire, laver immédiatement et abondamment à l'eau pendant 15 minutes. Retirer les vêtements souillés. Si la contamination est étendue ou prolongée et/ou s'il apparaît des lésions cutanées, consulter un médecin. S’il apparait des signes d’irritation oculaire ou une gêne visuelle, consulter un ophtalmologiste.
  • En cas d’inhalation massive de vapeurs ou d’aérosols, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris toutes les précautions nécessaires.
  • En cas d’ingestion, ne pas faire boire et ne pas tenter de provoquer des vomissements.
  • Dans les deux cas précédents, placer la victime en position latérale de sécurité si elle est inconsciente et mettre en œuvre, s’il y a lieu, des manœuvres de réanimation. Même si son état est initialement satisfaisant, transférer en milieu hospitalier en ambulance médicalisée pour un bilan des lésions, une surveillance et un traitement symptomatique si nécessaire.
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